Rapportéesà l’ensemble de la population, ces niveaux équivaudraient à 1 million d’individus, joueurs à risque modéré et 370 000 joueurs excessifs ». Vincent, Lily, Eliot et Fabienne témoignent sur radioCrésus. Vincent nous parle de sa période d’addiction aux jeux : phase de gain, phase de perte et de désespoir, jusqu’au

Publié le 12 août 2022 à 16h00 Photo d’illustration. Photo Nicolas Créach Pour Jean-Marc Lucas, médecin du sport à Saint-Brieuc et membre de la Ligue de Bretagne, les footballeurs doivent adapter leur pratique lorsque les terrains sont secs, notamment au niveau amateur, afin d’éviter les blessures. Que vous inspire l’épisode prolongé de sécheresse en Bretagne concernant la santé des footballeurs ?Il y a plusieurs aspects à distinguer. Concernant les fortes chaleurs, chacun doit être vigilant et à l’écoute de son corps pour tout ce qui relève de l’activité physique. Il convient de s’hydrater plus souvent, bien sûr, mais aussi de multiplier les séances d’étirements, même courtes, au cours de la journée. Cela est valable pour les footballeurs pros comme amateurs, même si les premiers ont davantage l’habitude de ces petits gestes au quotidien. Concernant les terrains secs, la situation actuelle est effectivement préoccupante. Elle nécessite des aménagements dans les clubs, en fonction de leurs aménagements ?Je mets de côté les structures professionnelles, qui ont des moyens matériels et humains capables de contourner le problème. Pour le monde amateur, c’est plus compliqué, mais il y a des options à développer au sein des clubs, et que les entraîneurs doivent avoir à l’esprit. Déjà, il faut limiter le temps d’activité sur des terrains trop secs et ainsi diminuer le risque de blessure. Sans aller jusqu’à des traumatismes graves de type fracture ou entorse, jouer au football sur un sol trop dur augmente le risque de douleurs articulaires ou tendinaires, sur différentes parties du corps chevilles, genoux, hanches, du sport spécialisé dans le football, Jean-Marc Lucas met en garde les footballeurs amateurs contre une pratique intensive sur des terrains trop secs. Photo Ligue de Bretagne de footballEt lorsque l’accès aux pelouses est interdit, comme c’est le cas dans certaines communes, où aller s’entraîner de façon efficace ?Il y a des alternatives intéressantes, notamment en été, qui coïncide avec la reprise de l’entraînement et le travail foncier. Pour les clubs qui sont proches du littoral, les séances à la plage sont très utiles pour développer la vitesse et le cardio. Sinon, le recours au terrain synthétique est encouragé, il en existe d’ailleurs de plus en plus dans la région. À défaut, les terrains stabilisés peuvent également convenir, avec des chaussures adaptées. L’idée, c’est de varier les surfaces de jeu, avec ou sans ballon, lorsque la sécheresse empêche une pratique l’actualité du football amateur Pelouses sèches le monde amateur en quête de solutions Réservé aux abonnés Il n’y a plus d’herbe ! » Deux derbys sud-finistériens sur synthétique à cause de la sécheresse Les cas de terrains desséchés se multiplient en Bretagne Match reporté face à Lyon, la moins mauvaise des solutions » Réservé aux abonnés FC Lorient. Le match face à Lyon officiellement reporté par la LFP Sécheresse les restrictions en vigueur selon les niveaux d'alerte Chargement en cours Anthony Berthou
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Après le nouveau Top Shark Florian Decamps, c'est le président de l'ARJEL Charles Coppolani qui a accepté de répondre à nos questions pour cette nouvelle Interview du mois. Entré en fonction en février 2014 pour un mandat de six ans, Charles Coppolani tente depuis de donner un nouveau souffle à un marché du poker online de plus en plus rappeler à nos lecteurs le rôle de l'ARJEL ?L'ARJEL est une Autorité indépendante qui a pour mission de contrôler les jeux en ligne qui sont ouverts à la concurrence comme les paris sportifs, les paris hippiques et les jeux de cercle dont pour le moment seul le poker a été autorisé. Notre rôle se situe à plusieurs niveaux le premier niveau est d'agréer les opérateurs qui entendent proposer une offre de jeu en France, comme cela est fait depuis 2010, concernant un certain nombre d'opérateurs ayant fermé depuis. Parmi nos critères d'agréments, nous nous assurons que les opérateurs ont la capacité financière, c'est-à-dire avoir assez de liquidités, mais aussi la capacité technique de proposer une offre de jeu en ligne sécurisée pour les joueurs. L'un de nos rôles est aussi de protéger les joueurs. Concernant la fraude nous nous assurons toujours de la présence d'un générateur de cartes aléatoire mais nous surveillons également le fait qu'il n'y ait pas de n'avez auprès des législateurs qu'un pouvoir informatif ?Les pouvoirs de l'ARJEL sont très différents selon les types de jeu. En matière de paris sportifs nous avons une capacité qui nous permet réellement d'orienter le marché. Nous pouvons fixer les compétitions sur lesquelles il est possible de prendre les paris et le type de résultats sur lesquels on peut parier. Nous n'avons pas cette capacité dans le domaine des paris hippiques puisque le calendrier des courses est fixé par le Ministre de l'Agriculture. Concernant le poker nous n'avons strictement aucune marge de manœuvre. C'est d'ailleurs l'une de nos revendications car nous voyons bien que le marché du poker a besoin de retrouver un souffle. C'est la raison pour laquelle nous nous battons depuis plusieurs années pour que nous puissions ouvrir des tables avec un partage des liquidités européennes comme c'est autorisé dans le domaine du pari sportif. C'est la raison aussi pour laquelle nous nous sommes battus pour que sortent les textes qui autorisent de nouvelles variantes de poker. Malheureusement ce n'est pas dans la compétence de l'Arjel de décider. Pour les variantes il suffit d'un décret, devant d'être signé par le Premier ministre puis contresigné par les Ministres du Budget et de l'intérieur. On l'attend Il y avait pourtant eu un colloque en octobre annonçant notamment ces nouvelles variantes ? Comment expliquer vous cet immobilisme ?C'est vrai. J'avais même dit que ces nouvelles variantes arriveraient avant la fin de l'année. Clairement, ce n'est pas dans la priorité des différents ministères. C'est d'ailleurs pourquoi nous souhaitons reprendre la main dans ce domaine. Ces textes se trouvent encalminés dans les profondeurs des bureaux. C'est ça le problème, alors même qu'il n'y a pas de véritables oppositions aux textes. Les variantes proposées ne sont d'ailleurs pas des variantes qui vont révolutionner le marché, c'est d'ailleurs ce que pensent certains opérateurs. Les variantes les plus pratiquées sont déjà proposées aux joueurs. Pour autant, nous ne voyons pas pourquoi nous ne les autoriserions toujours pas. Ce n'est maintenant qu'une question de Depuis le cloisonnement du marché tricolore en 2010, la situation du poker en ligne en France est de plus plus morose. Quel regard porte l'ARJEL sur cette mesure prise il y a 6 ans maintenant ? C'était une erreur ?Il y a plusieurs aspects à prendre en compte. D'abord le cloisonnement du marché est une mesure prise dans la plupart des Etats comme le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne ou le Portugal. Il n'y a guère que le Danemark qui assure un lien avec le .com. L'idée en 2010 était effectivement de sécuriser le marché, en le régulant et en l'ouvrant à tous les opérateurs européens. Malgré tout, il est clair que l'importance de la liquidité est un facteur du dynamisme du marché. Nous pensons donc qu'il est possible de lui redonner un nouveau dynamisme en permettant le partage de ces liquidités, mais pas dans n'importe quelles conditions. C'est pour cela que l'idée est de partager les liquidités avec des pays membres de l'UE dans un cadre défini, via des accords de coopération. Notre sujet est très simple, et c'est un sujet qui est partagé par les autres pays il ne faut pas que ce partage mette en péril les joueurs. Sur un marché qui n'est pas régulé il y a des risques de collusions, il y a des risques de fraudes. C'est pourquoi l'idée qui gouverne notre action c'est de s'assurer de conclure des partages de liquidité uniquement avec des autorités qui ont un système de régulation identique au nôtre, afin de permettre que les joueurs étrangers coupables de collusion soient poursuivis à l'étranger. - Bonne ou mauvaise mesure donc ?En 2010, l'objectif était de lutter contre l'offre illégale. Je pense que le législateur a pris la mesure qui s'adaptait mais je pense aussi que l'on peut maintenant passer à une autre étape, c'est-à-dire l'ouverture avec notamment le partage des liquidités dans un cadre défini. "La loi sur la République numérique soulève beaucoup de discussions"- Concernant ce passage des liquidités, l'Amendement va passer devant le Sénat. Et ensuite ? C'est un amendement au projet de loi sur la République numérique. Si l'amendement est adopté cela suivra le processus législatif deuxième lecture à l'Assemblée nationale, éventuellement une deuxième lecture au Sénat, voire une commission mixte paritaire si le texte n'est pas voté dans les mêmes termes. S'il y a des difficultés, cela concernera surtout le reste de la loi qui soulève beaucoup de discussions et pas spécialement cet amendement. Il y aura vraisemblablement plusieurs lectures de ce projet de loi voire certainement une saisie du Conseil constitutionnel. - Etes-vous optimiste pour le vote au sénat ?Nous sommes optimistes pour deux raisons. Sur ces idées de partage des liquidités, il y a eu des convergences entre des députés de la majorité et de l'opposition. Par ailleurs, au colloque d'octobre, Christian Eckert Secrétaire d'Etat chargé du Budget ndlr a rappelé que le gouvernement était d'accord là-dessus. De notre côté, nous nous sommes assurés qu'il n'y aurait pas d'opposition de la part du Ministre de l'intérieur. Ça n'a pas été facile mais normalement il n'y pas de désaccord de principe, ce n'est qu'une question de procédure législative. - L'Arjel a-t-elle déjà débuté les discussions avec ses homologues concernant la mise en place d'un marché commun?Bien évidement. Ce fut même un préalable. Depuis plusieurs mois nous avons travaillé avec nos homologues espagnols, italiens, portugais et le Royaume-Uni qui pourrait peut être même faire lui aussi partie de ce nouveau Si cette loi passait, combien de temps faudrait-il pour que le partage des liquidités soit réellement effectué ?Il faudra tout d'abord signer des accords de coopération entre régulateurs, ce qui devrait être rapide. Nous avons déjà travaillé sur les processus informatisés nécessaires. Ensuite, cela dépendra des opérateurs et des accords qu'ils signeront entre eux mais je pense qu'ils s'y sont également déjà préparés.. "La taxation actuelle est clairement un handicap pour le marché du poker"-Lors d'une intervention à Lima en octobre, vous avez personnellement souligné que le mode de taxation sur les mises se révèle beaucoup trop lourd et handicapant pour l'attractivité du marché régulé. Votre appel a-t-il été entendu ?La taxation actuelle est clairement un handicap pour le marché du poker. Je l'ai dit, je le redis clairement, je le dis au ministre. Malheureusement le Ministre chargé du budget a été clair au colloque et a dit qu'il ne reviendrait pas sur le problème de la taxation. Toutefois le problème n'est pas Christian Eckert en lui-même, le problème c'est la décision prise en 2010 et qui devait être revue un an et demi après, ce qui n'a pas eu lieu. Du coup, pour le moment personne n'ose toucher à cela avec en tête l'idée qu'il ne faut pas faire de cadeaux aux opérateurs de poker. C'est davantage ce type de difficulté qui pose problème plutôt que la volonté d'un seul homme. C'est un problème plus global dû au contexte politique et de crise économique avec des hausses fiscales très lourdes. Notre théorie est que si nous avions une fiscalité plus économique du poker, il y aurait sans doute un marché plus dynamique et on s'y retrouverait à la fin des fins. Une baisse de la fiscalité ne se traduirait pas forcément par une baisse des recettes de l'Etat. Je suis d'ailleurs conforté par cette idée en voyant ce qu'il se passe pour les tournois, pour lesquels la fiscalité est beaucoup plus raisonnable qu'en cashgame puisqu'on est à 2% des droits d'entrées. Les tournois, contrairement au cashgame progressent de manière constante depuis 2012, avec +14% pour les droits d'entrée sur 2015. -Vous-même, vous avez été nommé en février 2014 pour un mandat de Six ans. Arrivé au 1er tiers de votre mandat, que souhaitez-vous encore voir accompli dans le domaine du poker online avant la fin de votre mandat ?Deux choses. La première est ce fameux partage des liquidités. Je le souhaite pour plusieurs raisons. D'abord pour redonner du dynamise au marché du poker, qui est un jeu qui mérite de progresser. Je souhaite également que la fiscalité évolue. Et peut-être un 3ème point également, je souhaite que les pouvoirs de l'ARJEL soient redéfinis afin que pour le poker nous ayons la possibilité de nous adapter à l'évolution du marché. Je suis assez optimiste, je pense que pour la fiscalité, la raison l'emportera. S'agissant de nos pouvoirs en la matière, une étude sur la régulation du jeu en France, menée par la Cour des Comptes, va être présentée à l'Assemblée nationale. J'espère qu'elle nous permettra d'être A un an de la prochaine élection présidentielle, un changement de gouvernement pourrait-il anéantir toutes les avancées dans le domaine ?Non, puisque sur l'amendement sur les liquidités, des propositions ont été faites par des députés de l'opposition actuelle et de la majorité. Je ne pense pas qu'il y ait de position idéologique sur cette question. Je pense que s'il y a des évolutions importantes, ce sera non pas une question de couleur politique mais plutôt de temps pour le Parlement. Il est sans doute très difficile de faire évoluer des questions de fiscalité à quelques mois d'une élection. - Dernière question, Etes-vous vous-même un joueur de poker online ?Mon mandat m'interdit de jouer à tout jeu en ligne y compris au poker, comme tous les membres de l'ARJEL, et ceci pour des questions évidentes de déontologie. En revanche j'ai de bonnes relations avec les clubs de poker comme le Club des Clubs que j'ai reçu récemment. Je trouve que ce qu'ils font est très intéressant. Ce qui m'intéresse dans le poker c'est la diversité de ses joueurs. Ce que je constate c'est que beaucoup de joueurs cherchent une expérience de jeu la plus longue possible. Ils sont là pour s'amuser, passer le temps, comme le prouvent les mises sur le poker qui sont assez faibles comparées aux mises des paris sportifs ou des paris hippiques. C'est la raison pour laquelle une réforme de la fiscalité est importante, puisque la fiscalité telle qu'elle est conçue actuellement a pour conséquence de réduire l'expérience de jeu. Elle ne va pas dans le sens de ce que je souhaite, c'est-à-dire un jeu récréatif. Je pense d'ailleurs que le poker doit rester un jeu récréatif. Dans cette idée nous souhaitons que tous les opérateurs mettent en place un modérateur de temps, qui serait rempli de façon volontaire par le joueur. Rien ne serait imposé. L'objectif serait de lui donner conscience du temps qu'il passe à jouer. La question du surendettement se pose moins chez les joueurs de poker que chez les autres joueurs. En revanche on constate que certains joueurs de poker, pris dans leurs parties, jouent trop longtemps et que cela les coupe de la réalité. Il n y' aurait pas de coupure avec le modérateur de temps mais espère-t-on, une prise de un projet ? Dans ce domaine nous sommes très contraints par la loi mais c'est l'un des amendements que nous souhaitons faire passer. Il y a d'ailleurs un autre amendement que nous souhaitons faire passer qui est celui de la médiation. Nous pensons qu'il serait utile qu'il y ait un médiateur qui puisse intervenir pour régler à l'amiable les différends entre un joueur et un opérateur. En effet la plupart du temps, les conflits portent sur des petites sommes or les joueurs ne vont pas saisir les tribunaux pour des petites sommes. Malheureusement, à l'heure actuelle, nous n'avons aucun pouvoir pour intervenir.Propos recueillis par apartéAlors que l'interview touchait à sa fin, le président de l'ARJEL a souligné son inquiétude concernant "la campagne menée par le syndicat des éditeurs de logiciels de loisir". Cette campagne consisterait à fournir un cadre législatif concernant l'organisation de jeux d'argent dans l'univers du jeu vidéo. En clair, deux joueurs sur une partie de Fifa pourraient payer un buy-in avant de jouer, le gagnant empochant la cagnotte mise en jeu. Une offre qui serait irrégulée et qui pourrait tuer le poker online selon le président de l'ARJEL.
Jai contacté le C.S hier, j attends donc une réponse. Visiblement les dettes de jeux ne sont pas recevables par la commission de surendettement. Peut-être quelqu'un parmi vous est-il ou a t il été dans une situation similaire (dettes de jeux) et peut m'apporter une aide. Merci d'avance de vos conseils et de votre aide.
Douglas De Graaf, Asmaa Boussaha Aux origines de l'addiction Des conséquences dramatiques Le développement des jeux d'argent sur Internet La face cachée des opérateurs de jeu Les autorités en font-elles assez ? Un “problème de santé publique” peut-on prévenir l’addiction ? 16 mai 2018 Loto, jeux de grattage, poker, roulette… Les jeux d’argent et de hasard séduisent toujours plus près d’un Français majeur sur deux reconnaît s’y être adonné une fois dans l’année. Si cette activité peut rapporter gros, elle se révèle parfois dangereuse pour le joueur. Aux origines de l'addiction “Au début, c’était juste un divertissement, sur mon temps libre. Mais après, je me suis mis à jouer trop souvent sur mon lieu de travail, à la maison, parfois même quand ma famille était là ». Florent, un quadragénaire originaire des environs de Tours, est amateur de poker en live » et s’est mis à jouer en ligne pour le plaisir. “Sur Internet, on peut faire une partie en deux-trois clics. On se sent bien, personne ne te juge, on joue contre d’autres passionnés, et il n’y a rien de plus agréable que d’être dans un bon jour en ayant de bonnes mains”. Mais, au bout de plusieurs mois, quelque chose cloche chez ce père de famille aux revenus très importants – je ne jouait pas pour l’argent » – assure-t-il. Mon humeur était très variable, je ne faisais que de ressasser les coups que je venais de jouer. Je cherchais à retourner jouer sur Winamax à des moments où je devrais profiter de ma famille . Ces symptômes sont les prémisses d’une addiction à un jeu d’argent et de hasard. Petit à petit, le plaisir de jouer s’efface pour laisser place à un besoin irrépressible. Selon Lucia Romo, professeure de psychologie clinique à l’Université de Nanterre et spécialiste du développement des addictions, les joueurs sont en partie responsables de la dégradation de leur rapport au jeu. En effet, ils créent eux-mêmes des croyances destinées à les rassurer. J’ai failli gagner, donc la prochaine sera la bonne » L’illusion de contrôle s’engendre par exemple en se laissant guider par des chiffres porte-bonheur ou “en lançant les dés très fort si on veut faire un 6”. Les superstitions communes patte de lapin, trèfle à cinq feuilles représentent la deuxième erreur à éviter. Enfin, croire que le hasard pur a une “justice” ou peut se modifier “si on fait dix fois pile, on pense que les dés vont bien finir par faire face” conduit à l’addiction “cela pousse à continuer quand on perd” car le joueur se dit que la chance va forcément tourner. Les joueurs dits “excessifs” dépendants au jeu oublient les règles mathématiques liées au jeu et souffrent de ce que l’on nomme des “cognitions erronées” il s’agit de la surestimation des gains ou de la valorisation des presque-gains “j’ai failli gagner donc la prochaine sera la bonne”. Ils ne sont plus conscients des trois règles de base du jeu d’argent les parties sont indépendantes les unes des autres, plus le nombre de combinaisons ou de joueurs est élevé, plus les chances de gagner sont faibles, et le plus important la maison finit toujours par l’emporter. L’addiction ne touche pas avec la même fréquence et la même intensité tous les types de jeux. Ceux de grattage, par exemple, ne sont pas les plus intenses en termes de facteurs de risque, selon le médecin et psychiatre Marc Valleur. “Le but, c’est de rêver. Le résultat est éloigné dans le temps de l’activité pratiquée”. En revanche, les “jeux de sensation”, comme les machines à sous, sont très addictifs car “on joue avec une fréquence élevée, ce sont de petits gains, la récompense est immédiate et on peut recommencer autant de fois que l’on veut.” Cette notion de récompense est déterminante pour comprendre le développement de l’addiction. En effet, le “circuit de la récompense dans le cerveau est directement à l’origine de l’apparition de celle-ci”, selon Lucia Romo. Des conséquences dramatiques D’après Yann Calendras, psychologue au Centre de soins d’accompagnement de prévention en addictologie Csapa en région lyonnaise, l’addiction au jeu – qui est la “seule sans substances”, remarque Lucia Romo – se distingue de la dépendance à l’alcool ou aux drogues à cause du cercle infernal qui se crée, mélangeant espoir et culpabilité. “La personne va miser une somme, puis va perdre. Mais l’espoir est toujours là, donc elle rejoue pour “se refaire”. C’est une expression que l’on entend beaucoup chez les joueurs. Mais plus la personne veut se refaire, plus elle passe de temps à jouer et plus les pertes s’accumulent”. Et les conséquences sur la santé du joueur peuvent être importantes. Dans le centre où travaille Yann Calendras, 10% des patients viennent pour une dépendance au jeu. “Très souvent, ils arrivent déjà criblés de dettes, à cause des emprunts et crédits revolving…”. Presque la totalité d’entre eux font des demandes de dossier de surendettement auprès de la Banque de France, qui permet d’établir un plan de remboursement des créances sur plusieurs années. Les conséquences de l’addiction au jeu ne sont pas que financières les joueurs excessifs peuvent se retrouver isolés, leur tempérament devient lunatique, ils se retrouvent coupés de leur sphère familiale et amicale, et tomber dans la dépression, parfois le suicide. Certains développent également une autre dépendance, à l’alcool par exemple. Cliquez sur la vidéo pour découvrir le témoignage d’Evelyne Gay-Janis, ancienne dépendante aux jeux d’argent. Le développement des jeux d'argent sur Internet Un phénomène qui s’est aggravé avec l’arrivée d’opérateurs de jeu sur Internet. Avant 2010, ces plateformes étaient illégales. Manque de régulation et de fiabilité sur le hasard, problèmes de confidentialité des données bancaires, lutte inexistante contre les phénomènes d’addiction … Le législateur français décide alors de se saisir du problème le marché des jeux dans le pays s’ouvre sur Internet de façon légale. Les objectifs de la loi sont économiques et juridiques il s’agit d’une part de promouvoir une offre légale économiquement viable et “compétitive” par rapport aux sites illégaux, d’autre part de lutter juridiquement contre ces derniers. La Française des Jeux FDJ perd son monopole et l’offre explose dans les trois secteurs concernés par la loi de 2010 les paris sportifs, le poker et les paris hippiques. Tout adepte de la bonne fortune a désormais le choix entre 4000 sites de machines à sous virtuelles, 600 sites de jeux de casinos, 260 de paris sportifs, 240 de poker… Grâce à cette multitude de plateformes, les dépenses des joueurs augmentent. Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies OFDT, le pourcentage de mises redistribué aux joueurs pèse pour 65% du chiffres d’affaires de la FDJ, 85 à 88% pour les casinos et 94% pour le jeu en ligne hors FDJ et PMU. Une addiction décuplée sur Internet L’ouverture du marché français en ligne en 2010 a ainsi permis aux joueurs de bénéficier d’une offre beaucoup plus variée, fiable et accessible directement. Problème l’apparition d’une addiction au jeu se fait plus fréquente sur Internet que dans le jeu physique. La proportion de joueurs “ayant une pratique de jeu à risque modéré” a d’ailleurs “augmenté ces quatre dernières années”, affirme l’OFDT dans une étude de 2014 sur les JAH en ligne. Selon elle, en France, 10,4% des joueurs présentent un risque modéré de développer une addiction sur le web, contre 0,9% dans le jeu “traditionnel”, et 6,6% sont classés comme joueurs “excessifs”, contre 0,4% pour le jeu physique. Pourquoi ? Une première explication tient au profil des joueurs en ligne. Si ceux-ci sont plus diplômés et appartiennent davantage à des catégories sociales supérieures, ils sont aussi plus jeunes, et donc plus facilement influençables, plus impulsifs et ayant moins conscience des risques et de la valeur de l’argent. D’autre part, toujours selon l’étude de l’OFDT, les joueurs eux-mêmes reconnaissent plusieurs tares du jeu “online”. L’opérateur de paris sportif BetClic ne propose pas de miser uniquement sur le résultat d’un match, mais aussi sur le nombre de jeux remportés par un joueur, le nombre de sets … Crédits BetClic Conscience de dépenser plus d’argent en ligne que sur l’offre traditionnelle, rapidité du jeu entraînant un risque de pratique addictive, difficulté de vérifier l’honnêteté des jeux, sites et dépôts d’argent pas assez sécurisés… “Ces données confirment que ces activités sur Internet sont plus à risque que sur l’offre de jeu traditionnelle … en raison de pratiques de jeux plus intenses en termes de fréquence et dépense”, conclut l’étude. L’accessibilité un facteur de risque De plus, seule un peu plus de la moitié des joueurs en ligne 54,4% pratique son activité sur des sites uniquement légaux, contre 19,1% sur une offre exclusivement non régulée. La loi de 2010 a certes mis en place des mécanismes pour tenter de freiner la pratique excessive du jeu sur les opérateurs agréés, à savoir “la possibilité de s’auto-exclure de certains sites, l’imposition de limites sur les montants de jeu et l’affichage d’informations sur le risque d’addiction” selon Lucia Romo. Mais cette loi ne s’applique pas sur les sites illégaux. “Il n’y a pas d’informations pour apprendre à se contrôler ou demander une aide, l’addiction sur ces sites est donc beaucoup plus répandue”, affirme la docteure. Sur le web, les supports sont devenus accessibles de façon quasi-permanente. Il est désormais possible de jouer sur un ordinateur ou un téléphone portable, chez soi, au bureau, à condition de disposer d’une connexion Internet… et d’un compte en banque prêt à se délester de plusieurs unités. Problème “l’accessibilité fait partie des facteurs de risque en soi”, souligne Lucia Romo. “On se sent à l’aise chez soi, ce qui peut inciter à dépenser plus d’argent. L’anonymat contribue également à ce phénomène personne ne nous jugera lorsque l’on renfloue son compte”. Un sentiment de toute-puissance derrière l’écran qui fait également perdre la notion de l’argent. Lorsque celui-ci est “dématérialisé”, on ne se rend pas compte des sommes dépensées et de la profondeur de son compte en banque. La face cachée des opérateurs de jeu Ces problématiques spécifiques du jeu sur Internet renforçant l’addiction, les opérateurs légaux doivent les compenser depuis la loi de 2010, leur rôle doit être aussi de protéger les joueurs. A savoir, développer des outils leur permettant de maîtriser leur pratique, de prévenir l’émergence d’addiction et de gérer plus raisonnablement leur compte en banque. Mais selon Lucia Romo, ces impératifs entrent en contradiction avec la nature même des opérateurs. “Leur objectif est avant tout économique. Leur situation est donc paradoxale on leur demande d’empêcher des joueurs de trop dépenser alors que ces montants leur permettent de gagner de l’argent”. Ainsi, serait-il dans l’intérêt économique des opérateurs de ne pas empêcher certains joueurs de sombrer dans l’addiction ou de promouvoir une pratique responsable du jeu ? L’affirmer serait trop osé pour Lucia Romo, au vu de leurs obligations fixées dans le cadre de la loi. Mais la psychologue estime néanmoins qu’il y a plus à faire. “Les indications et les mesures limites dans les sommes dépensées et possibilité de s’auto-exclure visant à promouvoir le jeu responsable et prévenir l’addiction ne sont pas assez visibles et peu connues par les joueurs”. D’autres psychologues affirment que les opérateurs développent certaines stratégies pour pousser les joueurs à dépenser. L’une d’elles donner l’illusion d’un contrôle sur le hasard. Selon Marie Gral-Bronnec, professeure en addictologie au CHU de Nantes, diverses “croyances” sont véhiculées pour donner un sentiment de confort aux joueurs et réduire leur peur de s’en remettre au hasard pur. “Les opérateurs jouent par exemple sur le mythe du vendredi 13, en mettant des sommes plus lucratives en jeu”. Un marketing incitatif Selon Florent, le quadragénaire tourangeau joueur de poker online », les opérateurs développent ainsi des stratégies particulières pour inciter les joueurs à pratiquer toujours plus de poker. “Toutes les demi-heures ou toutes les heures, les mêmes tournois reviennent. Si je perds un tournoi, pas grave il y a le même presque directement après. C’est comme une seconde chance offerte toute la journée”. La possibilité d’accéder à des tournois très prestigieux constitue une autre manoeuvre. “Leur technique, c’est d’afficher le montant du prize-pool l’ensemble des gains redistribué aux joueurs. Pour un tournoi à 5€ l’entrée, on va nous faire croire qu’on peut gagner 100 000€. Mais cette somme n’est qu’une illusion, le vainqueur ne gagne que 30 000€ par exemple, et le reste se partage les miettes. D’autant plus que, la plupart du temps, il faut en passer par plusieurs jours de tournois, terminer à chaque fois dans les meilleures places. Seuls 10% des joueurs environ recevront une partie du prize-pool”. L’interface d’accueil de l’opérateur de poker Winamax, qui promet aux joueurs de se qualifier pour les championnats du monde » de la discipline dès 6€ déboursés. Crédits Winamax Julie Giustinani, psychiatre addictologue au CHRU de Besançon, mène une étude sur le développement de l’addiction au poker en ligne, au niveau de la cognition et de l’activité cérébrale. Si elle considère qu’il “ne faut pas voir les opérateurs comme les grands méchants”, elle reconnaît néanmoins que ceux-ci développent un marketing incitatif. “Certains offrent 20€ pour commencer, ce qui entraîne les joueurs dans une spirale de rentabilité vis-à-vis de leur capital de départ. Un travail sur l’univers sonore et visuel est également fait pour que les joueurs se sentent bien, plus à l’aise pour jouer et donc dépenser”. L’illusion du contrôle En réalité, c’est surtout la partie de stratégie dans le poker qui n’est pas qu’un jeu de hasard pur qui favorise le développement d’une dépendance. “Les jeux les plus addictifs sont aussi ceux qui encouragent le sentiment de contrôle”, souligne Marc Valleur. Diverses techniques sont alors utilisées pour donner l’illusion que le jeu est maîtrisé de bout en bout. La publicité de l’opérateur PokerStars, avec pour slogan “Vous êtes déjà un grand joueur de poker”, montre par exemple un amateur sûr de lui au point de bluffer une somme importante l’accent est porté sur les capacités du joueur, présentées comme seules responsables de sa réussite, alors que la part de hasard du poker est volontairement passée sous silence. Nicolas, croisé sur un forum de poker, joue justement en ligne sur Winamax pour ce sentiment de contrôle … malgré ses critiques du logiciel. “Ce qui me plaît avec le poker, c’est que j’ai cette impression de pouvoir influencer positivement le résultat. Même si la chance n’est pas avec vous, vous pouvez vous en sortir avec des bluffs”. Mais selon le jeune homme d’une vingtaine d’années, cet opérateur, tout comme les autres logiciels, bien que certifiés par l’Autorité de régulation des jeux en ligne Arjel, sont tout simplement … truqués. “Il faut bien comprendre qu’il est dans l’intérêt de Winamax de favoriser les “mauvais” joueurs. C’est une entreprise, ils veulent attirer le plus de monde possible. Les “mauvais” joueurs ont peu de chances de gagner à armes égales face aux joueurs confirmés. S’ils perdaient tout le temps, ils s’en iraient. D’où l’intérêt de les favoriser en leur donnant plus souvent des meilleures cartes, en faisant sortir des cartes miraculeuses à la rivière la dernière carte servie sur la table au poker”. Cette partie de poker sur Winamax met aux prises dix joueurs seulement, ce qui permet d’accélérer la durée du tournoi. Crédits Winama Le poker en ligne accusé de fausser les probabilités Pour les “bons joueurs”, l’erreur abordée précédemment de croire que la chance va forcément tourner s’applique alors. “Je me disais comment expliquer que des “mauvais” joueurs gagnent et pas moi ? C’est injuste, et ça va forcément être réparé. Mais ce n’est jamais arrivé j’ai perdu plusieurs centaines d’euros sur Winamax alors que je jouais mieux que 90% des joueurs que je croisais sur mes tournois. Croyez-moi, quand vous expérimentez un nombre incalculable de “bad beats” un coup perdu sur un coup de chance extraordinaire alors que le joueur était en position très favorable de gagner ou de situations qu’on ne retrouve presque pas au poker en “live”, ça ne peut pas être le fruit du hasard.” Toujours selon Nicolas, générer des “bad beats” seraient ainsi pour les opérateurs l’un des moyens les plus sûrs pour gagner en rentabilité. “Quand on se prend un coup d’une telle malchance alors qu’on avait mieux joué le coup, c’est tellement énervant. Alors pour calmer notre frustration, on rejoue, souvent une somme plus importante pour compenser la perte. Mais comme on est énervé, on n’est plus rationnel, on joue de façon plus impulsive et on perd plus rapidement”. Il en va donc de l’intérêt des opérateurs de proposer toujours plus de jeux pour “satisfaire” le besoin des joueurs de continuer à pratiquer. Les autorités en font-elles assez ? Si ces deux joueurs affirment savoir se maîtriser au niveau des sommes engagées et de la fréquence de leur activité en ligne – même s’ils reconnaissent “que le besoin de jouer l’emporte parfois sur le reste” – d’autres n’ont pas cette “chance”. Face à la recrudescence des troubles liées à la dépendance au jeu, l’Etat décide d’agir, avec ce volet consacré à l’aide pour le traitement des addictions dans la loi de 2010. Une volonté d’action également poussée à prendre le relais des associations et centres de soins nés pour accueillir les personnes en situation de dépendance face au manque de solutions d’accompagnement. “Via l’Arjel, l’Etat régule l’activité de jeu légale sur Internet”, souligne Julie Giustinani. La loi oblige notamment les opérateurs agréés de respecter strictement le plafond de taux de retour au joueur la part des gains reversée au parieur gagnant, fixé à 85% pour lutter contre l’addiction et le blanchiment, alors que les sites non agréés peuvent proposer un taux de cinq à dix points supérieur. “Parallèlement, de nombreuses actions s’opèrent d’un point de vue sanitaire pour améliorer la prévention et le repérage précoce des activités de jeux à risque”. Cependant, pour Yann Calendras, l’Etat devrait faire plus pour endiguer le phénomène. Et l’argument est pratiquement le même que pour celui des opérateurs de jeu le gain économique. “L’addiction aux jeux d’argent ne coûte pas assez cher à l’Etat pour qu’il agisse. Contrairement à l’alcool et au tabac qui tuent en masse, le jeu d’argent ce n’est que des dépressions, et quelques suicides… Tandis que les taxes sur le jeu rapportent beaucoup”. Des retombées financières conséquentes pour l’Etat En 2012, les jeux d’argent et de hasard ont rapporté en 5,7 milliards d’euros de taxes à l’État selon l’OFDT, 4,7 milliards selon une étude publiée en 2014 par d’anciens énarques. Les jeux en ligne pèsent pour 1,4 milliard d’euros. Impôt sur les sociétés, dividendes de la FDJ dont l’État détient 72% du capital, redevance sur les sociétés de courses pour les paris hippiques, prélèvements sur les paris sportifs, autant de taxes aux retombées financières conséquentes. Yann Calendras estime ainsi que la réponse ne doit et ne peut pas venir des opérateurs eux-mêmes, mais d’une prise de conscience au niveau politique pour lever le voile sur le problème. Lucia Romo constate elle aussi une certaine inefficacité au niveau des règles imposées par l’Etat aux opérateurs, qui ne seraient pas assez efficaces. “Tout est décidé par le joueur lui-même. Il peut s’auto-exclure, s’auto-imposer des limites dans les montants de jeu, le temps passé … Mais quand il est déjà accro, il ne peut pas se raisonner et s’imposer ces mesures. L’addiction au jeu est trop forte.” Ce serait plutôt à l’opérateur de réguler la pratique d’un joueur lorsqu’il s’aperçoit qu’elle devient excessive. Une solution trop complexe pour Julie Giustinani, qui met en avant la diversité et la complexité des facettes de l’addiction. “On ne peut pas savoir si telle somme engagée par un joueur représente une partie importante de son compte en banque. Et de toutes façons, l’addictivité n’est pas forcément corrélée à l’importance des sommes engagées.” De plus, certains opérateurs sont plus sensibles que d’autres à la prévention. La FDJ, par exemple, peut “envoyer des messages informant un joueur s’il a plus joué ou dépensé que d’habitude cette semaine”, selon Julie Giustinani. La page d’accueil de la Française Des Jeux propose différents jeux de hasard. Un bandeau noir en haut de l’écran comporte un message avertissant sur les risques liés à la pratique du jeu, ainsi qu’un numéro de téléphone à appeler en cas d’aide. Crédits FDJ Mais selon, Lucia Romo, beaucoup reste à faire. “L’État doit décider de ne pas commercialiser certains jeux trop addictifs ou qui font perdre trop d’argent”. “Renforcer les mesures de contrôle et d’interdiction” est également une nécessité, car certains joueurs les contournent en allant jouer à l’étranger ou sur des sites illégaux. Un “travail sur les mineurs”, une population vulnérable, doit aussi être fait. Un “problème de santé publique” peut-on prévenir l’addiction ? Des initiatives de prévention existent en France, comme des campagnes de sensibilisation et différents numéros d’urgence mis à la disposition des joueurs. Les opérateurs comme la Française Des Jeux FDJ ou le PMU surveillent de très près les points de ventes bars-tabac afin de prévenir la vente aux mineurs, et incitent dans leurs brochures et publicités au jeu responsable ». Cependant, il reste difficile d’évaluer l’efficacité de la prévention. L’Arjel peut agir dans les casinos physiques en délivrant les agréments, mais ne contrôle pas les bars-tabac et les autres points de vente de la FDJ et du PMU. La FDJ envoie des agents incognito dans les points de vente, mais ce n’est pas le cas du PMU. Il y a toujours des gérants qui vendent à des mineurs, parce qu’ils ne les contrôlent pas , affirme le patron d’un bar-tabac de l’avenue de Saint-Ouen à Paris, qui désire rester anonyme. “On ne peut pas non plus refuser la vente à un adulte, même si on le soupçonne d’avoir un problème avec le jeu”. Agir dans la prévention C’est donc surtout en amont qu’il faut agir contre le phénomène d’addiction. Mais ce “problème de santé publique”, comme le qualifient Lucia Romo et Julie Giustinani, reste encore mal géré, car mal connu. “Il n’y a pas assez d’études et peu de campagnes d’information sur le sujet”, déplore la première. La littérature scientifique sur le sujet a, dans un premier temps, permis de considérer l’addiction au jeu au même titre que la dépendance aux produits alcool, drogues, tabac. Plusieurs méthodes de détection du comportement addictif dans le jeu ont été mises au point, mais la plus utilisée est l’Indice canadien du jeu excessif ICJE, un questionnaire dont le score indique le niveau de risque du joueur. L’opérateur de paris sportifs BetClic propose une offre attractive de 100€ remis à un nouveau joueur. Crédits BetClic L’étude conduite par Julie Giustinani doit justement permettre d’améliorer la prévention en étudiant les processus neurobiologiques à l’oeuvre dans le développement de l’addiction, en analysant l’activité cérébrale et la cognition des joueurs étudiés. Soumis au même environnement de facteurs de risque, certains développent pourtant une addiction et pas d’autres. “En déterminant comment l’addiction se développe chez certains joueurs plutôt que d’autres, on va pouvoir la repérer de façon plus précoce, et donc organiser plus tôt une orientation adaptée dans la filière de soin prévention primaire, secondaire ou prise en charge thérapeutique”. L’univers médical à la traîne Cependant, médecins, psychologues et addictologues déplorent le manque de formation concernant le jeu d’argent et ont du mal à encadrer les patients. Mathilde Dupuis, étudiante à Nanterre tout juste diplômée de psychologie, l’a constaté grâce à ses nombreux stages “On ne fait rien pour comprendre cette addiction. Il y a beaucoup de retard sur les modes de prise en charge à proposer aux patients et à leur entourage. Certains services d’addictologie sont reconnus, comme à l’hôpital de Nantes par exemple, mais ce n’est pas suffisant”. Pour Yann Calendras, il s’agit d’un manque de volonté de la part des médecins eux-mêmes. “Ce sont des patients qui dérangent. En addictologie, les patients reviennent, car ils ont besoin de soins sur le long terme. Or, les médecins n’ont pas le temps. D’ailleurs, on entend souvent dire Il n’y a pas d’urgences en addictologie ”. “Il y a toujours beaucoup d’incompréhension autour de ces problématiques”, abonde Stéphanie Branger, assistante socio-éducative au centre de soins et d’accompagnement et de prévention Csapa du CHRU de Tours. Les jugements moraux envers les personnes dépendantes restent répandus, mais “la nouveauté, c’est qu’on considère désormais le jeu pathologique comme une maladie”, selon Servane Barrault, psychologue au Csapa. Lorsque la détection est correctement réalisée, des structures comme les Csapa à base de consultations avec des psychologues ou de prise de médicaments assurent la prise en charge. Et pour preuve que les établissements sanitaires se saisissent de plus en plus du problème la plupart de ces centres ont rajouté le traitement de l’addiction au jeu à leurs missions ces dernières années. Lerangement de ces pièces s’effectue parfois sur l’aspirateur balai, meilleurs casino francais en ligne la vallée développe également son offre estivale. Les Quinze dessins que nous donnons ci-après sont des types choisis de la Marche dit Cavalier, grâce à un réseau de sentiers de randonnée et de parcours de cyclotourisme rayonnant sur les Pyrénées. Machine a sous

AccueilArgent - Impôts - ConsommationSurendettementDéposer un dossier de surendettementVérifié le 01 juillet 2022 - Direction de l'information légale et administrative Premier ministreSi vous ne parvenez pas à faire face à vos dettes ou savez que vous ne pourrez pas y faire face, vous pouvez saisir la commission de surendettement des cela, vous devez faire un dossier de surendettement auprès de la Banque de France. Quelle est votre situation ?Veuillez patienter pendant le chargement de la page

jeuxet surendettement. Par admin Postée le 24/08/2013 à 13h24 Bonjour, Je suis atteinte d'un cancer et mon mari vient de se faire hospitaliser pour des problèmes cardiaques.Nous avons des problèmes financiers et avons un dossier de surendettement en cours. Pour je ne sais quelle raison, j'ai joué de l'argent en ligne pensant que je pourrais gagner Parmi les différentes mesures proposées par la commission si elle juge un dossier de surendettement recevable, figure le rééchelonnement des dettes. Ce type de dispositif, proposé dans le cadre des mesures imposées, n’est toutefois pas accessible à tous les profils de demandeurs, ni à toutes les situations. Il faut en effet pouvoir rembourser une partie des dettes pour en bénéficier. L’intérêt du rééchelonnement des dettes est de permettre en remboursement au moins partiel adapté à la situation du demandeur. Le rééchelonnement des dettes, l’une des mesures imposées par la commission Le rééchelonnement des dettes, l’une des mesures imposées par la commissionQu’est-ce que le rééchelonnement de dettes ? Lorsqu’un dossier de surendettement est accepté par la commission suite à son dépôt, et qu’il est donc jugé recevable, plusieurs types de procédures sont possibles lors de l’orientation du dossier. Plusieurs conditions vont déterminer le type de procédure appliquée par la commission, et en premier lieu la possibilité ou non de rembourser les dettes. Si les dettes sont jugées impossibles à rembourser, il s’agira d’un rétablissement personnel avec ou sans liquidation. Si les dettes peuvent être remboursées, la procédure choisie dépendra de si le demandeur est propriétaire d’un patrimoine ou non. Si c’est le cas, la commission orientera le dossier vers une conciliation avec les créanciers, via un plan conventionnel de redressement. Si le demandeur ne dispose pas de bien immobilier, mais que ses dettes peuvent en partie être remboursées, la commission décidera alors de mesures imposées ou recommandées. Ces mesures sont notamment la réduction du taux d’intérêt, la suspension de certaines dettes, et donc le rééchelonnement des dettes. Pour bénéficier de ce rééchelonnement, le demandeur doit donc valider certaines critères d’endettement et de situation. Il faut par ailleurs noter que le rééchelonnement peut aussi être proposé dans le cadre du plan conventionnel de redressement. Qu’est-ce que le rééchelonnement de dettes ? Cette mesure doit en fait permettre au demandeur de parvenir à rembourser progressivement ses dettes, tout en protégeant son budget de vie courante. La plupart du temps, ce rééchelonnement des dettes est proposé sur une durée de 7 ans maximum, pour correspondre au délai maximal mis en place pour ce type de procédure. La durée de 7 ans coïncide aussi avec la durée d’inscription au FICP. Le rééchelonnement peut également être mis en place sur la moitié de la durée de remboursement restant à courir sur les emprunts en cours. Il faut par ailleurs savoir qu’une telle mesure, tout comme les remises de dettes, peut être contestée par les créanciers durant une période de 30 jours. Sans contestation, elle s’applique alors immédiatement. Le fonctionnement d’un rééchelonnement est simple il s’agit de réduire le montant des mensualités, en allongeant la durée de remboursement. Cette mesure permet alors à la personne concernée de regagner du pouvoir d’achat chaque mois, sans pour autant abandonner le remboursement de ses dettes. C’est une procédure assez couramment proposée par la commission dans des cas de figure où le remboursement des dettes est encore possible, parfois couplée à d’autres mesures, comme une réduction du taux d’intérêt. Il s’agit bien souvent d’une mesure qui donne un effet bénéfique immédiat au budget du demandeur, qui regagne un peu de pouvoir d’achat pour sortir de cette situation de surendettement. Enfin, une fois le dossier de surendettement terminé, une personne ayant réussi malgré ses difficultés à rembourser ses dettes grâce à un rééchelonnement, sera considérée comme crédible face à de futurs établissements de crédit pour un prêt, contrairement à un individu ayant bénéficié d’un effacement total de ses dettes.

Déposerun dossier de surendettement. Vérifié le 01 juillet 2022 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre) Si vous ne parvenez pas à faire face à vos dettes ou

À quel moment devient-on un joueur problématique ?Le joueur sans problème prend plaisir à jouer, il s’amuse et sort du jeu sans réelle difficulté qu’il ait gagné ou perdu. Chez le joueur problématique, le jeu est au centre de ses préoccupations. Le rythme s’accélère et les sommes investies sont de plus en plus élevées avec des conséquences de plus en plus graves. On distingue le joueur à risque qui en jouant des sommes importantes pour tenter de se rattraper se met en difficulté financière, du joueur excessif pour lequel le jeu est devenu une véritable obsession, il ne peut plus se passer de jouer, c’est la on dépense, plus on est à risque Les montants joués augmentent fortement avec le niveau de risque du joueur. La part de joueurs misant plus de 1500 euros par an concerne 3 % des joueurs sans problème, 10% des joueurs à risque faible, 23 % des joueurs à risque modéré et 48 % des joueurs médicaments qui rendent accros aux jeux...Certains traitements dopaminergiques comme notamment ceux utilisés dans la maladie de Parkinson, peuvent avoir des effets indésirables, notamment des troubles du comportement. En effet, la dopamine, hormone du plaisir, peut provoquer de telles addictions. Il faut en parler à son médecin pour trouver une solution sont les signes inquiétants ?Certains signes, à rapporter dans le contexte de vie, peuvent indiquer une pratique à plus d’argent que prévuIl s’agit d’un signe de perte de contrôle, d’autant plus grave si les sommes engagées dépassent vos ressources et vos obligations financières, et à plus forte raison si vous êtes amenée à plus de temps que prévuLe jeu envahit votre vie vous passez de plus en plus de temps à jouer sans pouvoir vous arrêter, au détriment du temps passé avec vos proches, au travail, dans d’autres activités de loisirs. Vous êtes également contrariée lorsque vous ne pouvez pas aller reproches de l’entourageVotre comportement nuit à vos relations avec vos proches. Vous êtes irritable, préoccupée, désagréable et on vous le reproche. Inutile d’attendre la vraie dépendance aux conséquences encore plus désastreuses, vous avez un problème de jeu et vous devez limiter votre pratique ou arrêter de NewsletterRecevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de adresse mail est collectée par pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir Institut national de prévention et d’éducation pour la santé Inpes, dossier de presse janvier 2013, Joueurs Info Service, Centre de référence du jeu excessif,

Monpère a une addiction au jeu (pmu) . J'ai la possibilité de suivre ses comptes bancaires sur Internet car j'ai une procuration . Je suis d'autant plus vigilant qu'il a déjà mis un compte à sec il y a plusieurs années . Que ma mère a beaucoup galéré pour renflouer tout ça . Mon père a eu 84 ans . A cet âge on ne va pas le refaire
Pendant la vie commune, il est fréquent de voir les époux, les partenaires pacsés ou les concubins s’engager ensemble dans les dépenses du ménage. Mais si l’un des deux ou les deux rencontrent de graves difficultés dans la gestion de son budget, doivent-ils procéder au dépôt d’un dossier de surendettement . Faut-il le faire seul ou en couple ? En principe, en cas de dettes solidaires, les époux, les pacsés ou les concubins déposent un dossier commun. Cependant, ils peuvent également déposer un dossier à titre individuel. La solidarité et le couple Que dit la loi ? Selon la loi, il existent plusieurs engagements qui entrainent la solidarité au sein du couple le mariage le Pacs Concernant le mariage, Quel que soit le régime matrimonial, la solidarité des époux est limité aux dettes fiscales et ménagères de la famille engagées dans leur gestion budgétaire. Les dettes ménagères sont les dettes liées aux enfants tel que les frais de scolarités, mais aussi au crédit voiture par exemple, ainsi qu’aux charges du logement. La solidarité de ces dettes cessent lorsque le divorce est prononcé et inscrit sur l’acte d’état civil. lorsqu’un seul des époux à signé le contrat de prêt. si la dette impayée d’un époux est excessive par rapport au train de vie du ménage. Concernant le Pacs, La solidarité est limitée aux dettes contractées par chacun d’eux pour les besoins de la vie courante. Il n’y a pas de solidarité pour les dépenses jugées excessives de l’un des partenaires. Il n’y a pas non plus de solidarité pour les prêts d’un montant excessif et non nécessaires à la vie quotidienne. Solidarité et concubins La loi n’impose pas de solidarité pour les concubins. Quelle que soit la dépense, les dettes contractées par un concubin l’engagent seul. Néanmoins, si les deux personnes se sont engagées et ont signé un contrat commun prêt, bail… et ce de leur propre volonté, alors la solidarité commune est engagée. La solidarité peut être également engagée lors d’une caution. Le dépôt du dossier de surendettement Chacun est libre de déposer son dossier seul ou en couple. Comment choisir ? Si vos dettes sont communes mieux vaut le déposer en commun. Si vos dettes sont séparées, mieux vaut déposer votre dossier seul. Il faut savoir que le dépôt du dossier entraine l’inscription au Fichier national des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers FICP. Le conjoint n’y sera pas inscrit s’il ne dépose pas de dossier. Si le dossier est déclaré recevable les saisies d’un créancier seront suspendues. Si votre conjoint n’a pas déposé de dossier, le créancier pourra demander la saisie de ses biens ainsi que les biens communs ; le créancier pourra également réclamer à votre conjoint le paiement des dettes communes. Si vous avez des problèmes de gestion de budget, le dépôt d’un dossier de surendettement est une action qu’il est utile et souvent judicieux de se poser. 28/11/2018 EYmfa.
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  • dossier de surendettement et addiction au jeu