Peude joueurs sont Ă  l’heure actuelle accueillis dans les structures d’hĂ©bergement au titre de leur addiction au jeu. C’est en tant qu’addiction associĂ©e (Ă  l’alcool par exemple) que le jeu est pris en charge dans ce type de structures. Ce type d’aide repose sur le principe du changement de cadre et parfois sur l’éloignement
Citation de Zahra le 16 Septembre 2017 Ă  1829Si la banque de France me ferme la porte avec 150000euros de crĂ©dits en cours soit 2900euros de crĂ©dits prĂ©levĂ©s chaque mois pour un salaire de 2000euros il ne me reste plus qu a songer au suicide... Je n ai plus d issu. Je n ai jamais profite d aucune aide j ai mĂȘme honte de ce que j ai fais et de ce que je a fairetssst si vous n'Ă©tiez pas recevable vous aurez simplement Ă  vous coltiner quelques allers retours au tribunal, et ceux qui auront obtenu un jugement en leur faveur vous enverront huisserie qui se serviront sur votre salaire et vous aurez une saisie sur rĂ©munĂ©ration jusqu'Ă  la fin de votre vie. Comme vous n'ĂȘtes pas smicarde ça reste intĂ©ressant pour eux, et ça vous laisse normalement de quoi subsister sauf si vous avez une pension alimentaire Ă  verser l'artiste est menteur mais l'art est vĂ©ritĂ© François Mauriac
63. La situation en Centre-Val de Loire12 Concernant la situation en région Centre-Val de Loire, les données disponibles concernent essentiellement les addictions psychoactives et révÚlent que le taux de prévalence du tabagisme quotidien des 18-75 ans en 2018 est de 27 % ce qui est légÚrement supérieur à la moyenne nationale (26,9 %).
AccueilDĂ©marches et outilsLettre Ă  joindre au dossier de surendettement Institut national de la consommation INCPermet, en cas de graves difficultĂ©s financiĂšres, de saisir la commission de surendettement de son dĂ©partement afin de lui soumettre son dossier et d'obtenir un plan de rĂšglement amiable de ses dettes avec ses au modĂšle de lettreVĂ©rifiĂ© le 22 janvier 2021 - Direction de l'information lĂ©gale et administrative Premier ministrePour toute explication, consulter les fiches pratiques Besoin d'aide ? Un problĂšme ? Descriptifdu dossier de surendettement. La premiĂšre page porte sur l’état civil : noms et prĂ©noms du dĂ©biteur et du co-dĂ©biteur, dates et lieux de naissance et adresses respectives. Si vous avez dĂ©jĂ  bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un dossier de surendettement, vous devrez indiquer son numĂ©ro et son lieu de dĂ©pĂŽt.

Douglas De Graaf, Asmaa Boussaha Aux origines de l'addiction Des consĂ©quences dramatiques Le dĂ©veloppement des jeux d'argent sur Internet La face cachĂ©e des opĂ©rateurs de jeu Les autoritĂ©s en font-elles assez ? Un “problĂšme de santĂ© publique” peut-on prĂ©venir l’addiction ? 16 mai 2018 Loto, jeux de grattage, poker, roulette
 Les jeux d’argent et de hasard sĂ©duisent toujours plus prĂšs d’un Français majeur sur deux reconnaĂźt s’y ĂȘtre adonnĂ© une fois dans l’annĂ©e. Si cette activitĂ© peut rapporter gros, elle se rĂ©vĂšle parfois dangereuse pour le joueur. Aux origines de l'addiction “Au dĂ©but, c’était juste un divertissement, sur mon temps libre. Mais aprĂšs, je me suis mis Ă  jouer trop souvent sur mon lieu de travail, Ă  la maison, parfois mĂȘme quand ma famille Ă©tait lĂ  ». Florent, un quadragĂ©naire originaire des environs de Tours, est amateur de poker en live » et s’est mis Ă  jouer en ligne pour le plaisir. “Sur Internet, on peut faire une partie en deux-trois clics. On se sent bien, personne ne te juge, on joue contre d’autres passionnĂ©s, et il n’y a rien de plus agrĂ©able que d’ĂȘtre dans un bon jour en ayant de bonnes mains”. Mais, au bout de plusieurs mois, quelque chose cloche chez ce pĂšre de famille aux revenus trĂšs importants – je ne jouait pas pour l’argent » – assure-t-il. Mon humeur Ă©tait trĂšs variable, je ne faisais que de ressasser les coups que je venais de jouer. Je cherchais Ă  retourner jouer sur Winamax Ă  des moments oĂč je devrais profiter de ma famille . Ces symptĂŽmes sont les prĂ©misses d’une addiction Ă  un jeu d’argent et de hasard. Petit Ă  petit, le plaisir de jouer s’efface pour laisser place Ă  un besoin irrĂ©pressible. Selon Lucia Romo, professeure de psychologie clinique Ă  l’UniversitĂ© de Nanterre et spĂ©cialiste du dĂ©veloppement des addictions, les joueurs sont en partie responsables de la dĂ©gradation de leur rapport au jeu. En effet, ils crĂ©ent eux-mĂȘmes des croyances destinĂ©es Ă  les rassurer. J’ai failli gagner, donc la prochaine sera la bonne » L’illusion de contrĂŽle s’engendre par exemple en se laissant guider par des chiffres porte-bonheur ou “en lançant les dĂ©s trĂšs fort si on veut faire un 6”. Les superstitions communes patte de lapin, trĂšfle Ă  cinq feuilles reprĂ©sentent la deuxiĂšme erreur Ă  Ă©viter. Enfin, croire que le hasard pur a une “justice” ou peut se modifier “si on fait dix fois pile, on pense que les dĂ©s vont bien finir par faire face” conduit Ă  l’addiction “cela pousse Ă  continuer quand on perd” car le joueur se dit que la chance va forcĂ©ment tourner. Les joueurs dits “excessifs” dĂ©pendants au jeu oublient les rĂšgles mathĂ©matiques liĂ©es au jeu et souffrent de ce que l’on nomme des “cognitions erronĂ©es” il s’agit de la surestimation des gains ou de la valorisation des presque-gains “j’ai failli gagner donc la prochaine sera la bonne”. Ils ne sont plus conscients des trois rĂšgles de base du jeu d’argent les parties sont indĂ©pendantes les unes des autres, plus le nombre de combinaisons ou de joueurs est Ă©levĂ©, plus les chances de gagner sont faibles, et le plus important la maison finit toujours par l’emporter. L’addiction ne touche pas avec la mĂȘme frĂ©quence et la mĂȘme intensitĂ© tous les types de jeux. Ceux de grattage, par exemple, ne sont pas les plus intenses en termes de facteurs de risque, selon le mĂ©decin et psychiatre Marc Valleur. “Le but, c’est de rĂȘver. Le rĂ©sultat est Ă©loignĂ© dans le temps de l’activitĂ© pratiquĂ©e”. En revanche, les “jeux de sensation”, comme les machines Ă  sous, sont trĂšs addictifs car “on joue avec une frĂ©quence Ă©levĂ©e, ce sont de petits gains, la rĂ©compense est immĂ©diate et on peut recommencer autant de fois que l’on veut.” Cette notion de rĂ©compense est dĂ©terminante pour comprendre le dĂ©veloppement de l’addiction. En effet, le “circuit de la rĂ©compense dans le cerveau est directement Ă  l’origine de l’apparition de celle-ci”, selon Lucia Romo. Des consĂ©quences dramatiques D’aprĂšs Yann Calendras, psychologue au Centre de soins d’accompagnement de prĂ©vention en addictologie Csapa en rĂ©gion lyonnaise, l’addiction au jeu – qui est la “seule sans substances”, remarque Lucia Romo – se distingue de la dĂ©pendance Ă  l’alcool ou aux drogues Ă  cause du cercle infernal qui se crĂ©e, mĂ©langeant espoir et culpabilitĂ©. “La personne va miser une somme, puis va perdre. Mais l’espoir est toujours lĂ , donc elle rejoue pour “se refaire”. C’est une expression que l’on entend beaucoup chez les joueurs. Mais plus la personne veut se refaire, plus elle passe de temps Ă  jouer et plus les pertes s’accumulent”. Et les consĂ©quences sur la santĂ© du joueur peuvent ĂȘtre importantes. Dans le centre oĂč travaille Yann Calendras, 10% des patients viennent pour une dĂ©pendance au jeu. “TrĂšs souvent, ils arrivent dĂ©jĂ  criblĂ©s de dettes, Ă  cause des emprunts et crĂ©dits revolving
”. Presque la totalitĂ© d’entre eux font des demandes de dossier de surendettement auprĂšs de la Banque de France, qui permet d’établir un plan de remboursement des crĂ©ances sur plusieurs annĂ©es. Les consĂ©quences de l’addiction au jeu ne sont pas que financiĂšres les joueurs excessifs peuvent se retrouver isolĂ©s, leur tempĂ©rament devient lunatique, ils se retrouvent coupĂ©s de leur sphĂšre familiale et amicale, et tomber dans la dĂ©pression, parfois le suicide. Certains dĂ©veloppent Ă©galement une autre dĂ©pendance, Ă  l’alcool par exemple. Cliquez sur la vidĂ©o pour dĂ©couvrir le tĂ©moignage d’Evelyne Gay-Janis, ancienne dĂ©pendante aux jeux d’argent. Le dĂ©veloppement des jeux d'argent sur Internet Un phĂ©nomĂšne qui s’est aggravĂ© avec l’arrivĂ©e d’opĂ©rateurs de jeu sur Internet. Avant 2010, ces plateformes Ă©taient illĂ©gales. Manque de rĂ©gulation et de fiabilitĂ© sur le hasard, problĂšmes de confidentialitĂ© des donnĂ©es bancaires, lutte inexistante contre les phĂ©nomĂšnes d’addiction 
 Le lĂ©gislateur français dĂ©cide alors de se saisir du problĂšme le marchĂ© des jeux dans le pays s’ouvre sur Internet de façon lĂ©gale. Les objectifs de la loi sont Ă©conomiques et juridiques il s’agit d’une part de promouvoir une offre lĂ©gale Ă©conomiquement viable et “compĂ©titive” par rapport aux sites illĂ©gaux, d’autre part de lutter juridiquement contre ces derniers. La Française des Jeux FDJ perd son monopole et l’offre explose dans les trois secteurs concernĂ©s par la loi de 2010 les paris sportifs, le poker et les paris hippiques. Tout adepte de la bonne fortune a dĂ©sormais le choix entre 4000 sites de machines Ă  sous virtuelles, 600 sites de jeux de casinos, 260 de paris sportifs, 240 de poker
 GrĂące Ă  cette multitude de plateformes, les dĂ©penses des joueurs augmentent. Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies OFDT, le pourcentage de mises redistribuĂ© aux joueurs pĂšse pour 65% du chiffres d’affaires de la FDJ, 85 Ă  88% pour les casinos et 94% pour le jeu en ligne hors FDJ et PMU. Une addiction dĂ©cuplĂ©e sur Internet L’ouverture du marchĂ© français en ligne en 2010 a ainsi permis aux joueurs de bĂ©nĂ©ficier d’une offre beaucoup plus variĂ©e, fiable et accessible directement. ProblĂšme l’apparition d’une addiction au jeu se fait plus frĂ©quente sur Internet que dans le jeu physique. La proportion de joueurs “ayant une pratique de jeu Ă  risque modĂ©rĂ©â€ a d’ailleurs “augmentĂ© ces quatre derniĂšres annĂ©es”, affirme l’OFDT dans une Ă©tude de 2014 sur les JAH en ligne. Selon elle, en France, 10,4% des joueurs prĂ©sentent un risque modĂ©rĂ© de dĂ©velopper une addiction sur le web, contre 0,9% dans le jeu “traditionnel”, et 6,6% sont classĂ©s comme joueurs “excessifs”, contre 0,4% pour le jeu physique. Pourquoi ? Une premiĂšre explication tient au profil des joueurs en ligne. Si ceux-ci sont plus diplĂŽmĂ©s et appartiennent davantage Ă  des catĂ©gories sociales supĂ©rieures, ils sont aussi plus jeunes, et donc plus facilement influençables, plus impulsifs et ayant moins conscience des risques et de la valeur de l’argent. D’autre part, toujours selon l’étude de l’OFDT, les joueurs eux-mĂȘmes reconnaissent plusieurs tares du jeu “online”. L’opĂ©rateur de paris sportif BetClic ne propose pas de miser uniquement sur le rĂ©sultat d’un match, mais aussi sur le nombre de jeux remportĂ©s par un joueur, le nombre de sets 
 CrĂ©dits BetClic Conscience de dĂ©penser plus d’argent en ligne que sur l’offre traditionnelle, rapiditĂ© du jeu entraĂźnant un risque de pratique addictive, difficultĂ© de vĂ©rifier l’honnĂȘtetĂ© des jeux, sites et dĂ©pĂŽts d’argent pas assez sĂ©curisĂ©s
 “Ces donnĂ©es confirment que ces activitĂ©s sur Internet sont plus Ă  risque que sur l’offre de jeu traditionnelle 
 en raison de pratiques de jeux plus intenses en termes de frĂ©quence et dĂ©pense”, conclut l’étude. L’accessibilitĂ© un facteur de risque De plus, seule un peu plus de la moitiĂ© des joueurs en ligne 54,4% pratique son activitĂ© sur des sites uniquement lĂ©gaux, contre 19,1% sur une offre exclusivement non rĂ©gulĂ©e. La loi de 2010 a certes mis en place des mĂ©canismes pour tenter de freiner la pratique excessive du jeu sur les opĂ©rateurs agréés, Ă  savoir “la possibilitĂ© de s’auto-exclure de certains sites, l’imposition de limites sur les montants de jeu et l’affichage d’informations sur le risque d’addiction” selon Lucia Romo. Mais cette loi ne s’applique pas sur les sites illĂ©gaux. “Il n’y a pas d’informations pour apprendre Ă  se contrĂŽler ou demander une aide, l’addiction sur ces sites est donc beaucoup plus rĂ©pandue”, affirme la docteure. Sur le web, les supports sont devenus accessibles de façon quasi-permanente. Il est dĂ©sormais possible de jouer sur un ordinateur ou un tĂ©lĂ©phone portable, chez soi, au bureau, Ă  condition de disposer d’une connexion Internet
 et d’un compte en banque prĂȘt Ă  se dĂ©lester de plusieurs unitĂ©s. ProblĂšme “l’accessibilitĂ© fait partie des facteurs de risque en soi”, souligne Lucia Romo. “On se sent Ă  l’aise chez soi, ce qui peut inciter Ă  dĂ©penser plus d’argent. L’anonymat contribue Ă©galement Ă  ce phĂ©nomĂšne personne ne nous jugera lorsque l’on renfloue son compte”. Un sentiment de toute-puissance derriĂšre l’écran qui fait Ă©galement perdre la notion de l’argent. Lorsque celui-ci est “dĂ©matĂ©rialisĂ©â€, on ne se rend pas compte des sommes dĂ©pensĂ©es et de la profondeur de son compte en banque. La face cachĂ©e des opĂ©rateurs de jeu Ces problĂ©matiques spĂ©cifiques du jeu sur Internet renforçant l’addiction, les opĂ©rateurs lĂ©gaux doivent les compenser depuis la loi de 2010, leur rĂŽle doit ĂȘtre aussi de protĂ©ger les joueurs. A savoir, dĂ©velopper des outils leur permettant de maĂźtriser leur pratique, de prĂ©venir l’émergence d’addiction et de gĂ©rer plus raisonnablement leur compte en banque. Mais selon Lucia Romo, ces impĂ©ratifs entrent en contradiction avec la nature mĂȘme des opĂ©rateurs. “Leur objectif est avant tout Ă©conomique. Leur situation est donc paradoxale on leur demande d’empĂȘcher des joueurs de trop dĂ©penser alors que ces montants leur permettent de gagner de l’argent”. Ainsi, serait-il dans l’intĂ©rĂȘt Ă©conomique des opĂ©rateurs de ne pas empĂȘcher certains joueurs de sombrer dans l’addiction ou de promouvoir une pratique responsable du jeu ? L’affirmer serait trop osĂ© pour Lucia Romo, au vu de leurs obligations fixĂ©es dans le cadre de la loi. Mais la psychologue estime nĂ©anmoins qu’il y a plus Ă  faire. “Les indications et les mesures limites dans les sommes dĂ©pensĂ©es et possibilitĂ© de s’auto-exclure visant Ă  promouvoir le jeu responsable et prĂ©venir l’addiction ne sont pas assez visibles et peu connues par les joueurs”. D’autres psychologues affirment que les opĂ©rateurs dĂ©veloppent certaines stratĂ©gies pour pousser les joueurs Ă  dĂ©penser. L’une d’elles donner l’illusion d’un contrĂŽle sur le hasard. Selon Marie Gral-Bronnec, professeure en addictologie au CHU de Nantes, diverses “croyances” sont vĂ©hiculĂ©es pour donner un sentiment de confort aux joueurs et rĂ©duire leur peur de s’en remettre au hasard pur. “Les opĂ©rateurs jouent par exemple sur le mythe du vendredi 13, en mettant des sommes plus lucratives en jeu”. Un marketing incitatif Selon Florent, le quadragĂ©naire tourangeau joueur de poker online », les opĂ©rateurs dĂ©veloppent ainsi des stratĂ©gies particuliĂšres pour inciter les joueurs Ă  pratiquer toujours plus de poker. “Toutes les demi-heures ou toutes les heures, les mĂȘmes tournois reviennent. Si je perds un tournoi, pas grave il y a le mĂȘme presque directement aprĂšs. C’est comme une seconde chance offerte toute la journĂ©e”. La possibilitĂ© d’accĂ©der Ă  des tournois trĂšs prestigieux constitue une autre manoeuvre. “Leur technique, c’est d’afficher le montant du prize-pool l’ensemble des gains redistribuĂ© aux joueurs. Pour un tournoi Ă  5€ l’entrĂ©e, on va nous faire croire qu’on peut gagner 100 000€. Mais cette somme n’est qu’une illusion, le vainqueur ne gagne que 30 000€ par exemple, et le reste se partage les miettes. D’autant plus que, la plupart du temps, il faut en passer par plusieurs jours de tournois, terminer Ă  chaque fois dans les meilleures places. Seuls 10% des joueurs environ recevront une partie du prize-pool”. L’interface d’accueil de l’opĂ©rateur de poker Winamax, qui promet aux joueurs de se qualifier pour les championnats du monde » de la discipline dĂšs 6€ dĂ©boursĂ©s. CrĂ©dits Winamax Julie Giustinani, psychiatre addictologue au CHRU de Besançon, mĂšne une Ă©tude sur le dĂ©veloppement de l’addiction au poker en ligne, au niveau de la cognition et de l’activitĂ© cĂ©rĂ©brale. Si elle considĂšre qu’il “ne faut pas voir les opĂ©rateurs comme les grands mĂ©chants”, elle reconnaĂźt nĂ©anmoins que ceux-ci dĂ©veloppent un marketing incitatif. “Certains offrent 20€ pour commencer, ce qui entraĂźne les joueurs dans une spirale de rentabilitĂ© vis-Ă -vis de leur capital de dĂ©part. Un travail sur l’univers sonore et visuel est Ă©galement fait pour que les joueurs se sentent bien, plus Ă  l’aise pour jouer et donc dĂ©penser”. L’illusion du contrĂŽle En rĂ©alitĂ©, c’est surtout la partie de stratĂ©gie dans le poker qui n’est pas qu’un jeu de hasard pur qui favorise le dĂ©veloppement d’une dĂ©pendance. “Les jeux les plus addictifs sont aussi ceux qui encouragent le sentiment de contrĂŽle”, souligne Marc Valleur. Diverses techniques sont alors utilisĂ©es pour donner l’illusion que le jeu est maĂźtrisĂ© de bout en bout. La publicitĂ© de l’opĂ©rateur PokerStars, avec pour slogan “Vous ĂȘtes dĂ©jĂ  un grand joueur de poker”, montre par exemple un amateur sĂ»r de lui au point de bluffer une somme importante l’accent est portĂ© sur les capacitĂ©s du joueur, prĂ©sentĂ©es comme seules responsables de sa rĂ©ussite, alors que la part de hasard du poker est volontairement passĂ©e sous silence. Nicolas, croisĂ© sur un forum de poker, joue justement en ligne sur Winamax pour ce sentiment de contrĂŽle 
 malgrĂ© ses critiques du logiciel. “Ce qui me plaĂźt avec le poker, c’est que j’ai cette impression de pouvoir influencer positivement le rĂ©sultat. MĂȘme si la chance n’est pas avec vous, vous pouvez vous en sortir avec des bluffs”. Mais selon le jeune homme d’une vingtaine d’annĂ©es, cet opĂ©rateur, tout comme les autres logiciels, bien que certifiĂ©s par l’AutoritĂ© de rĂ©gulation des jeux en ligne Arjel, sont tout simplement 
 truquĂ©s. “Il faut bien comprendre qu’il est dans l’intĂ©rĂȘt de Winamax de favoriser les “mauvais” joueurs. C’est une entreprise, ils veulent attirer le plus de monde possible. Les “mauvais” joueurs ont peu de chances de gagner Ă  armes Ă©gales face aux joueurs confirmĂ©s. S’ils perdaient tout le temps, ils s’en iraient. D’oĂč l’intĂ©rĂȘt de les favoriser en leur donnant plus souvent des meilleures cartes, en faisant sortir des cartes miraculeuses Ă  la riviĂšre la derniĂšre carte servie sur la table au poker”. Cette partie de poker sur Winamax met aux prises dix joueurs seulement, ce qui permet d’accĂ©lĂ©rer la durĂ©e du tournoi. CrĂ©dits Winama Le poker en ligne accusĂ© de fausser les probabilitĂ©s Pour les “bons joueurs”, l’erreur abordĂ©e prĂ©cĂ©demment de croire que la chance va forcĂ©ment tourner s’applique alors. “Je me disais comment expliquer que des “mauvais” joueurs gagnent et pas moi ? C’est injuste, et ça va forcĂ©ment ĂȘtre rĂ©parĂ©. Mais ce n’est jamais arrivĂ© j’ai perdu plusieurs centaines d’euros sur Winamax alors que je jouais mieux que 90% des joueurs que je croisais sur mes tournois. Croyez-moi, quand vous expĂ©rimentez un nombre incalculable de “bad beats” un coup perdu sur un coup de chance extraordinaire alors que le joueur Ă©tait en position trĂšs favorable de gagner ou de situations qu’on ne retrouve presque pas au poker en “live”, ça ne peut pas ĂȘtre le fruit du hasard.” Toujours selon Nicolas, gĂ©nĂ©rer des “bad beats” seraient ainsi pour les opĂ©rateurs l’un des moyens les plus sĂ»rs pour gagner en rentabilitĂ©. “Quand on se prend un coup d’une telle malchance alors qu’on avait mieux jouĂ© le coup, c’est tellement Ă©nervant. Alors pour calmer notre frustration, on rejoue, souvent une somme plus importante pour compenser la perte. Mais comme on est Ă©nervĂ©, on n’est plus rationnel, on joue de façon plus impulsive et on perd plus rapidement”. Il en va donc de l’intĂ©rĂȘt des opĂ©rateurs de proposer toujours plus de jeux pour “satisfaire” le besoin des joueurs de continuer Ă  pratiquer. Les autoritĂ©s en font-elles assez ? Si ces deux joueurs affirment savoir se maĂźtriser au niveau des sommes engagĂ©es et de la frĂ©quence de leur activitĂ© en ligne – mĂȘme s’ils reconnaissent “que le besoin de jouer l’emporte parfois sur le reste” – d’autres n’ont pas cette “chance”. Face Ă  la recrudescence des troubles liĂ©es Ă  la dĂ©pendance au jeu, l’Etat dĂ©cide d’agir, avec ce volet consacrĂ© Ă  l’aide pour le traitement des addictions dans la loi de 2010. Une volontĂ© d’action Ă©galement poussĂ©e Ă  prendre le relais des associations et centres de soins nĂ©s pour accueillir les personnes en situation de dĂ©pendance face au manque de solutions d’accompagnement. “Via l’Arjel, l’Etat rĂ©gule l’activitĂ© de jeu lĂ©gale sur Internet”, souligne Julie Giustinani. La loi oblige notamment les opĂ©rateurs agréés de respecter strictement le plafond de taux de retour au joueur la part des gains reversĂ©e au parieur gagnant, fixĂ© Ă  85% pour lutter contre l’addiction et le blanchiment, alors que les sites non agréés peuvent proposer un taux de cinq Ă  dix points supĂ©rieur. “ParallĂšlement, de nombreuses actions s’opĂšrent d’un point de vue sanitaire pour amĂ©liorer la prĂ©vention et le repĂ©rage prĂ©coce des activitĂ©s de jeux Ă  risque”. Cependant, pour Yann Calendras, l’Etat devrait faire plus pour endiguer le phĂ©nomĂšne. Et l’argument est pratiquement le mĂȘme que pour celui des opĂ©rateurs de jeu le gain Ă©conomique. “L’addiction aux jeux d’argent ne coĂ»te pas assez cher Ă  l’Etat pour qu’il agisse. Contrairement Ă  l’alcool et au tabac qui tuent en masse, le jeu d’argent ce n’est que des dĂ©pressions, et quelques suicides
 Tandis que les taxes sur le jeu rapportent beaucoup”. Des retombĂ©es financiĂšres consĂ©quentes pour l’Etat En 2012, les jeux d’argent et de hasard ont rapportĂ© en 5,7 milliards d’euros de taxes Ă  l’État selon l’OFDT, 4,7 milliards selon une Ă©tude publiĂ©e en 2014 par d’anciens Ă©narques. Les jeux en ligne pĂšsent pour 1,4 milliard d’euros. ImpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s, dividendes de la FDJ dont l’État dĂ©tient 72% du capital, redevance sur les sociĂ©tĂ©s de courses pour les paris hippiques, prĂ©lĂšvements sur les paris sportifs, autant de taxes aux retombĂ©es financiĂšres consĂ©quentes. Yann Calendras estime ainsi que la rĂ©ponse ne doit et ne peut pas venir des opĂ©rateurs eux-mĂȘmes, mais d’une prise de conscience au niveau politique pour lever le voile sur le problĂšme. Lucia Romo constate elle aussi une certaine inefficacitĂ© au niveau des rĂšgles imposĂ©es par l’Etat aux opĂ©rateurs, qui ne seraient pas assez efficaces. “Tout est dĂ©cidĂ© par le joueur lui-mĂȘme. Il peut s’auto-exclure, s’auto-imposer des limites dans les montants de jeu, le temps passĂ© 
 Mais quand il est dĂ©jĂ  accro, il ne peut pas se raisonner et s’imposer ces mesures. L’addiction au jeu est trop forte.” Ce serait plutĂŽt Ă  l’opĂ©rateur de rĂ©guler la pratique d’un joueur lorsqu’il s’aperçoit qu’elle devient excessive. Une solution trop complexe pour Julie Giustinani, qui met en avant la diversitĂ© et la complexitĂ© des facettes de l’addiction. “On ne peut pas savoir si telle somme engagĂ©e par un joueur reprĂ©sente une partie importante de son compte en banque. Et de toutes façons, l’addictivitĂ© n’est pas forcĂ©ment corrĂ©lĂ©e Ă  l’importance des sommes engagĂ©es.” De plus, certains opĂ©rateurs sont plus sensibles que d’autres Ă  la prĂ©vention. La FDJ, par exemple, peut “envoyer des messages informant un joueur s’il a plus jouĂ© ou dĂ©pensĂ© que d’habitude cette semaine”, selon Julie Giustinani. La page d’accueil de la Française Des Jeux propose diffĂ©rents jeux de hasard. Un bandeau noir en haut de l’écran comporte un message avertissant sur les risques liĂ©s Ă  la pratique du jeu, ainsi qu’un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone Ă  appeler en cas d’aide. CrĂ©dits FDJ Mais selon, Lucia Romo, beaucoup reste Ă  faire. “L’État doit dĂ©cider de ne pas commercialiser certains jeux trop addictifs ou qui font perdre trop d’argent”. “Renforcer les mesures de contrĂŽle et d’interdiction” est Ă©galement une nĂ©cessitĂ©, car certains joueurs les contournent en allant jouer Ă  l’étranger ou sur des sites illĂ©gaux. Un “travail sur les mineurs”, une population vulnĂ©rable, doit aussi ĂȘtre fait. Un “problĂšme de santĂ© publique” peut-on prĂ©venir l’addiction ? Des initiatives de prĂ©vention existent en France, comme des campagnes de sensibilisation et diffĂ©rents numĂ©ros d’urgence mis Ă  la disposition des joueurs. Les opĂ©rateurs comme la Française Des Jeux FDJ ou le PMU surveillent de trĂšs prĂšs les points de ventes bars-tabac afin de prĂ©venir la vente aux mineurs, et incitent dans leurs brochures et publicitĂ©s au jeu responsable ». Cependant, il reste difficile d’évaluer l’efficacitĂ© de la prĂ©vention. L’Arjel peut agir dans les casinos physiques en dĂ©livrant les agrĂ©ments, mais ne contrĂŽle pas les bars-tabac et les autres points de vente de la FDJ et du PMU. La FDJ envoie des agents incognito dans les points de vente, mais ce n’est pas le cas du PMU. Il y a toujours des gĂ©rants qui vendent Ă  des mineurs, parce qu’ils ne les contrĂŽlent pas , affirme le patron d’un bar-tabac de l’avenue de Saint-Ouen Ă  Paris, qui dĂ©sire rester anonyme. “On ne peut pas non plus refuser la vente Ă  un adulte, mĂȘme si on le soupçonne d’avoir un problĂšme avec le jeu”. Agir dans la prĂ©vention C’est donc surtout en amont qu’il faut agir contre le phĂ©nomĂšne d’addiction. Mais ce “problĂšme de santĂ© publique”, comme le qualifient Lucia Romo et Julie Giustinani, reste encore mal gĂ©rĂ©, car mal connu. “Il n’y a pas assez d’études et peu de campagnes d’information sur le sujet”, dĂ©plore la premiĂšre. La littĂ©rature scientifique sur le sujet a, dans un premier temps, permis de considĂ©rer l’addiction au jeu au mĂȘme titre que la dĂ©pendance aux produits alcool, drogues, tabac. Plusieurs mĂ©thodes de dĂ©tection du comportement addictif dans le jeu ont Ă©tĂ© mises au point, mais la plus utilisĂ©e est l’Indice canadien du jeu excessif ICJE, un questionnaire dont le score indique le niveau de risque du joueur. L’opĂ©rateur de paris sportifs BetClic propose une offre attractive de 100€ remis Ă  un nouveau joueur. CrĂ©dits BetClic L’étude conduite par Julie Giustinani doit justement permettre d’amĂ©liorer la prĂ©vention en Ă©tudiant les processus neurobiologiques Ă  l’oeuvre dans le dĂ©veloppement de l’addiction, en analysant l’activitĂ© cĂ©rĂ©brale et la cognition des joueurs Ă©tudiĂ©s. Soumis au mĂȘme environnement de facteurs de risque, certains dĂ©veloppent pourtant une addiction et pas d’autres. “En dĂ©terminant comment l’addiction se dĂ©veloppe chez certains joueurs plutĂŽt que d’autres, on va pouvoir la repĂ©rer de façon plus prĂ©coce, et donc organiser plus tĂŽt une orientation adaptĂ©e dans la filiĂšre de soin prĂ©vention primaire, secondaire ou prise en charge thĂ©rapeutique”. L’univers mĂ©dical Ă  la traĂźne Cependant, mĂ©decins, psychologues et addictologues dĂ©plorent le manque de formation concernant le jeu d’argent et ont du mal Ă  encadrer les patients. Mathilde Dupuis, Ă©tudiante Ă  Nanterre tout juste diplĂŽmĂ©e de psychologie, l’a constatĂ© grĂące Ă  ses nombreux stages “On ne fait rien pour comprendre cette addiction. Il y a beaucoup de retard sur les modes de prise en charge Ă  proposer aux patients et Ă  leur entourage. Certains services d’addictologie sont reconnus, comme Ă  l’hĂŽpital de Nantes par exemple, mais ce n’est pas suffisant”. Pour Yann Calendras, il s’agit d’un manque de volontĂ© de la part des mĂ©decins eux-mĂȘmes. “Ce sont des patients qui dĂ©rangent. En addictologie, les patients reviennent, car ils ont besoin de soins sur le long terme. Or, les mĂ©decins n’ont pas le temps. D’ailleurs, on entend souvent dire Il n’y a pas d’urgences en addictologie ”. “Il y a toujours beaucoup d’incomprĂ©hension autour de ces problĂ©matiques”, abonde StĂ©phanie Branger, assistante socio-Ă©ducative au centre de soins et d’accompagnement et de prĂ©vention Csapa du CHRU de Tours. Les jugements moraux envers les personnes dĂ©pendantes restent rĂ©pandus, mais “la nouveautĂ©, c’est qu’on considĂšre dĂ©sormais le jeu pathologique comme une maladie”, selon Servane Barrault, psychologue au Csapa. Lorsque la dĂ©tection est correctement rĂ©alisĂ©e, des structures comme les Csapa Ă  base de consultations avec des psychologues ou de prise de mĂ©dicaments assurent la prise en charge. Et pour preuve que les Ă©tablissements sanitaires se saisissent de plus en plus du problĂšme la plupart de ces centres ont rajoutĂ© le traitement de l’addiction au jeu Ă  leurs missions ces derniĂšres annĂ©es.

Jai contactĂ© le C.S hier, j attends donc une rĂ©ponse. Visiblement les dettes de jeux ne sont pas recevables par la commission de surendettement. Peut-ĂȘtre quelqu'un parmi vous est-il ou a t il DĂ©marrĂ© par Zahra, 13 Septembre 2017 Ă  2022 prĂ©cĂ©dent - suivant »0 Membres et 1 InvitĂ© sur ce sujet Zahra Rigole Messages 14 IP archivĂ©e Bonjour je suis au bord du gouffreJe gagne 2000euros et suite Ă  une grave addiction au jeu j ai contractĂ© plus d une quinzaine de credit. Capital restant du environ 150000euros je ne suis pas suis suivie par un centre d addictologieJe vais deposer un dossier de a t il des personnes qui ont Ă©tĂ© dans mon cas avec autant de credit. J aimerai avoir des tĂ©moignages je suis un peu perdue...Merci d avance a tous Bonjour,Croyant que votre pseudo est votre nom de famille, je l'ai du coup changĂ© !Si j'ai fait erreur, n'hĂ©sitez pas Ă  le si le nouveau pseudo ne vous convenait pas, dites-le aussi, nous pourrons le vous mets le message d'accueil dans lequel vous trouverez diffĂ©rents conseils et renseignements, valables dans le cadre d'un dĂ©pĂŽt de dossier, et un tableau Ă  remplir qui nous sera utile pour entrevoir votre et bienvenue Ă  vous !1 - Tout d'abord merci de lire ces billets ! clic sur le texte en bleu pour accĂ©der aux informations- vous n'arrivez plus Ă  gĂ©rer votre budget que faire- Liens et informations utiles sur le surendettement2 - pouvez vous remplir le tableau se trouvant sur ce fil et le mettre dans votre premier message ? Merci d'avance !Tableau rĂ©sumant la situation financiĂšre3 - Un peu plus long ... pouvez vous nous raconter ce qui vous a amenĂ© au surendettement ?- cela nous permettra de mieux connaitre votre situation !- nous vous aiderons du mieux que nous pourrons !- Sur ce site aucun jugement ni critique ! c'est un forum d'entraide !prenez le temps de tout lire, de remplir ... puis de poser vos questions nous efforcerons d'y rĂ©pondre de notre Ă©galement les lettres types lettres type modĂšlesainsi que Trucs et astuces pour filtrer vos appels !!!et pour terminer...nous vous rappelons que vous pouvez Ă  tout moment accĂ©der - Ă  vos messages personnels en haut Ă  droite de la page- au mode d'emploi- au plan-guide du forum- qu'il est toujours conseillĂ© de se rapprocher de -> l'association cresus -> ou autre association de dĂ©fense de consommateurs -> et/ou d'un travailleur social conseillĂšre ESF ou Assistante Sociale Zahra Rigole Messages 14 IP archivĂ©e BonjourCe n est pas mon nom de famille mais il n y a pas de souci pour Zahra Rigole Messages 14 IP archivĂ©e J ai mis le tableau. Dans les crĂ©dits j ai mis un seul le CRD total et mensualite totale car le dĂ©tail aurait Ă©tĂ© trop long On laisse donc comme ça pour le pseudo ! Pour le tableau, il y aurait pourtant lieu de tout dĂ©tailler, mensualitĂ©s, annĂ©es de souscription, crĂ©dits, oui, c'est long Ă  remplir mais parfois c'est Ă  faire pour 20-30-40 crĂ©dits, et ils sont Ă  mettre Ă  partir de la ligne 66 plutĂŽt...Vous n'avez pas de dĂ©couvert bancaire ?AprĂšs modification de ce tableau, pourriez-vous le joindre Ă  votre 1er message ?Et quand avez-vous souscrit votre dernier crĂ©dit ? Zahra Rigole Messages 14 IP archivĂ©e Tous mes prĂȘts ont Ă©tĂ© souscrits entre 2016 et 2017. Le dernier en date n a que deux mois. Je ferai le dĂ©tail oui mais c est bien trop long pour ce soir en rĂ©alitĂ© j ai 23 crĂ©dits. Ca m a pris beaucoup de temps a remplir dans le dossier. Zahra Rigole Messages 14 IP archivĂ©e J ai 4 dĂ©couverts bancaires mais qui ne sont plus utilisĂ©s j ai renflouĂ© et fais opposition sur mes prĂ©lĂšvements de crĂ©dits depuis deux semaines il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sĂ»r de perdre... Zahra Rigole Messages 14 IP archivĂ©e Oui j ai 4 comptes bancaires dont 1 en cours de clĂŽtures J aimerai comprendre le fait d indiquer le montant global du capital restant du ou le dĂ©tail qu est ce que cela change au final dans le calcul. Pas grand chose j ai l impression. Faites vous des statistiques. Je suis venue chercher des tĂ©moignages de gens qui ont eu le mĂȘme parcours suite Ă  une addiction au jeu. Je ne suis pas venue suer a nouveau en remplissant un fichu tableau pour que tout le monde puisse admirer les dĂ©gĂąts. Bof bof les pratiques. Vous pouvez clĂŽturer le sujet je suis fachee. On demande des conseils pas une analyse de la situation. Les dĂ©tails sont trĂšs importants, les dates d'obtention sont indispensables, les retards aussi ainsi que les mensualites il faut bien voir sĂź vous ĂȘtes loin de les assumer, s'il y a des prioritaires et sĂź des petits credits peuvent ĂȘtre forumeur met son tableau et celĂ  ne lui pose aucun problĂšme, c'est plutĂŽt vous a quĂź celĂ  en Ă  savoir si il y a d'autres personnes c'est oui aux conseils ils sont fonction de l'analyse de votre situation aucun dossiĂ©r n'est identique. Citation de Zahra le 14 Septembre 2017 Ă  1012 Je suis venue chercher des tĂ©moignages de gens qui ont eu le mĂȘme parcours suite Ă  une addiction au jeu. Je ne suis pas venue suer a nouveau en remplissant un fichu tableau pour que tout le monde puisse admirer les dĂ©gĂąts. Bof bof les pratiques. Vous pouvez clĂŽturer le sujet je suis fachee. On demande des conseils pas une analyse de la que vous ayez mal interprĂ©tĂ© notre demande et le but de ce tableau ..Mais pour pouvoir vous conseiller efficacement , l'analyse de votre situation est indispensable.. et pour les dĂ©gĂąts.. outre le fait que le tableau est parfaitement anonyme.. le forum en a vu d'autres..Perso, j'ai dĂ©posĂ© avec 27 crĂ©dits ...et il y a eu bien pire ..Le fait d'ĂȘtre suivie par un centre d'addictologie est une bonne chose. Et oui il y a pas mal de cas comme le vĂŽtre avec des recevabilitĂ©s.. Je m'empresse de rire de tout de peur un jour d'ĂȘtre obligĂ©e d'en pleurer Zahra Rigole Messages 14 IP archivĂ©e Excusez moi pour ma rĂ©action excessive je suis Ă  fleur de peau Je vais faire le dĂ©tail en soirĂ©e pour dĂ©poser le tableau Relativement aux statistiques, le forum n'en fait aucune, Ă  aucun niveau que ce revanche, c'est bien plutĂŽt la bdf qui en a la pratique compte tenu de sa place et de sa fonction oĂč elle se doit de rendre compte et a des comptes Ă  rendre aussi. NĂ©anmoins, cette pratique ne se fait pas nĂ©cessairement au niveau que vous pourriez craindre...Question tĂ©moignages et parcours, vous pouvez de vous-mĂȘme en trouver sur le forum grĂące au moteur de vont vous rassurer, d'autres au contraire vous mettront aux aboies, et peut-ĂȘtre pour pas grand chose car au final cela ne dira rien de ce qu'il en sera pour vous, chaque situation Ă©tant particuliĂšre et la pĂ©riode que vous vivez et traversez n'est pas la plus simple et l'on peut fort bien entendre que vous soyez Ă  fleur de perspective d'un dĂ©pĂŽt de dossier, la prise de conscience qui se fait peu Ă  peu de votre situation et des "dĂ©gĂąts" que cela a gĂ©nĂ©rĂ©, entraĂźnent des ruptures par Ă -coups avec le pseudo Ă©quilibre qui a prĂ©cĂ©dĂ©. C'est un peu comme l'abord de grandes chutes d'eau Ă  bord d'une coque de noix...La peur de l'inconnu, la mĂ©fiance aussi quant Ă  votre arrivĂ©e sur le forum oĂč, immanquablement, l'on commence d'abord par vous poser des tas de questions embĂȘtantes car l'on ignore tout de votre situation, sont aussi des aspects que l'on peut entendre ! Zahra Rigole Messages 14 IP archivĂ©e Je vous remercie pour votre reponse. Je me suis lancĂ©e dans ce dossier car je ne peux payer je gagne 2000euros et j ai 2900euros de crĂ©dits par mois. J ai fait opposition sur mes mensualitĂ©s et je commence dĂ©jĂ  Ă  recevoir un harcĂšlement tĂ©lĂ©phonique de bank cacajino et de bank en dĂ©saccord. Ils m ont appelĂ© pas moins de 11 fois en 2jours. J ai fait un crĂ©dit il y a moins de deux mois et sur les 3 derniers releves de comptes seul le dernier est bon les autres sont degueulasse je ne joue plus depuis plus d un mois. J avoue que je ne peux pas attendre pour dĂ©poser le dossier car je veux me protĂ©ger j'ai trop de crĂ©anciers et j ai peur d ĂȘtre envahi de tous avec les courriers les appels les huissiers les recommandes... Je vais deposer mon dossier lundi je prends peut etre un risque mais j en peux plus En effet, oui, dĂ©posez au plus vite !Blindage au maximum pour le harcĂšlement...Et le seul risque que l'on vous souhaite est d'ĂȘtre recevable ! Zahra Rigole Messages 14 IP archivĂ©e Je vais Ă©crire Ă  mes crĂ©anciers, ma banque principale sait que je dĂ©pose un dossier de surendettement. Pensez vous que je dois le dire Ă  mes crĂ©anciers ? Pas besoin d'Ă©crire Ă  vos crĂ©anciers, ni de leur dire ! Juste, dĂ©posez... Je reviens sur des trucs...Vous avez bien rĂ©voquĂ© vos prĂ©lĂšvements de crĂ©dits, et non pas juste fait opposition ?Avez-vous un compte sain sur lequel verser vos salaires et prĂ©lever vos charges ?Et puis, sans tableau, c'est un peu difficile, mais avez-vous des retards de charges ? Ils seraient prioritaires... Prendre le risque d'une irrecevabilitĂ© pour fuir le harcĂšlement ne me semble pas ĂȘtre un bon calcul...Vous n'avez arrĂȘtĂ© de jouer "que" depuis 1 mois. Que vous soyez suivie par un centre d'addictologie est un bon point, mais risque de ne pas suffire. Il me semble prudent de mettre toutes les chances de votre cĂŽtĂ©, et donc d'attendre d'avoir plus d'un relevĂ© "clean" ! il n'y a que les combats que l'on ne livre pas que l'on est sĂ»r de perdre... La nuit portant conseil on va dire, c'est vrai qu'un dĂ©pĂŽt prĂ©cipitĂ©, Bisane, comporte des risques, et ça fait bien partie de l'analyse de la situation dont on ne peut pas faire l'Ă©conomie, quelles qu'en soient les raisons...La prĂ©paration de votre dossier ne s'arrĂȘte pas lĂ  pour autant et vous pouvez soumettre, si vous le souhaitez, votre lettre de saisine dans cette question d'ailleurs qu'est-ce qui s'est passĂ© en 2016 qui vous a conduit Ă  prendre des crĂ©dits ? Est-ce lĂ  que vous avez commencĂ© Ă  jouer ? Jouiez-vous dĂ©jĂ  avant ? N'oubliez pas vous avez 4 comptes bancaires il faut donc mettre au dossiĂ©r les 3 derniers mois des relevĂ©s de compte de chaque. Zahra Rigole Messages 14 IP archivĂ©e BonjourJe vous remercie pour vos reponses Zahra Rigole Messages 14 IP archivĂ©e Bonjour ne tenez pas compte du message prĂ©cĂ©dent je n avais pas lu les explique ma situation j ai commencĂ© Ă  jouer en 2015 un peu et suite Ă  un accident je me suis retrouvĂ©e deux mois en arrĂȘt immobilisĂ© et c est la que j ai commencĂ© Ă  jouer de plus en plus et toujours avec des sommes plus Ă©levĂ©es. Fin d annĂ©e 2015 et dĂ©but 2016 j ai pris quelques crĂ©dits pour jouer et ca a Ă©tĂ© le dĂ©but de la fin j ai jouĂ© des sommes astronomiques jusqu a cet Ă©tĂ©. Pour l instant mes retards de paiement concerne le loyer j en ai deux de retards je vais d ailleurs en regler un d ici quelques jours du fait que mes crĂ©dits ne sont plus prĂ©levĂ©s sur le mes comptes bancaires 2 sont en instances de clĂŽtures et deux encore ouvert dont un ou je perçois salaire et je paye mes charges. Pour l instant j ai un mois clean sur mes releves des trois derniers mois donc le dernier Ă©tant donnĂ© ke je ne joue plus. Cela fait depuis le mois de juillet que je prĂ©pare mon dossier cela n a pas ete facile de rassembler tous les documents. J avoue que j ai peur de l irrecevabilitĂ© pour mauvaise foi mais je vais dĂ©montrer que je veux m en sortir je suis dĂ©goĂ»tĂ©e du jeu et je l expliquerai dans ma lettre de saisine. Cette semaine j ai rdv avec la psy qui me suit au centre d addictologie j aimerai pouvoir entrevoir ce jour je n ai fait qu une opposition de prĂ©lĂšvement pour les crĂ©anciers pour 3 mois jusqu en dĂ©cembre. Mon banquier m a dĂ©conseillĂ© de les rĂ©voquer j ai suivi son vais me blinder face au harcĂšlement environ 11 a 15 appels par jours Zahra Rigole Messages 14 IP archivĂ©e Si la banque de France me ferme la porte avec 150000euros de crĂ©dits en cours soit 2900euros de crĂ©dits prĂ©levĂ©s chaque mois pour un salaire de 2000euros il ne me reste plus qu a songer au suicide... Je n ai plus d issu. Je n ai jamais profite d aucune aide j ai mĂȘme honte de ce que j ai fais et de ce que je a faire Vous ĂȘtes loin d'ĂȘtre la premiĂšre Ă  avoir pris des credits pour jouer, la BDF ne va pas vous trouver de mauvaise foi pour cette avez toute chançe d'ĂȘtre reçevable surtout sĂź vous prouvez que vous ĂȘtes suivie pour votre voyez pas votre avenir de cette facon. Deposez rapidement votre dossiĂ©r, la BDF ne demande pas 3 mois de relevĂ©s de compte clean, mais trois mois de relevĂ©s de compte sĂź possible sans nouveau credit. Unex-chauffeur de bus de 31 ans a Ă©tĂ© condamnĂ© mercredi Ă  30 ans de rĂ©clusion pour le meurtre de sa mĂšre et la tentative d’assassinat de son pĂšre, sur fond de surendettement liĂ© Ă  une 1La psychopathologie se veut explicative de symptĂŽmes, de conduites et de comportements. Elle s’appuie de longue date sur des thĂ©ories psychanalytiques, mais aussi sur des conceptualisations issues de la philosophie, de l’existentialisme par exemple, de la phĂ©nomĂ©nologie, plus proche d’un grand courant de la psychiatrie, voire sur des concepts de droit, et Ă©galement sur des donnĂ©es de la psychologie. 2La psychanalyse n’a pas pour visĂ©e une explication magistrale ; elle suit dans la pratique les dires des analysants et s’oriente dans le champ des associations libres selon les lignes dessinĂ©es par des signifiants dans le cadre du transfert. 3La pratique des jeux n’est sans doute pas en soi une pathologie. À partir de quand peut-on la dire addictive », ce dernier terme, trĂšs usitĂ© de nos jours Rigaud, 2002, paraissant en dĂ©finir, en spĂ©cifier mĂȘme le pathos ? 4Cette pratique irrĂ©pressible des jeux d’argent et de hasard, frĂ©nĂ©tique et dĂ©vastatrice, exemplifie la formulation de Jean-Louis Pedinielli 1985, Ă©nonçant que les addictions se caractĂ©risent par une mise en scĂšne particuliĂšre de l’aviditĂ©, de la dette et de la mort ». Dompter, domestiquer le hasard Bucher, 1997a plutĂŽt qu’apprivoiser son murmure sĂ©ducteur
 5Quant Ă  explorer le dessous des cartes du jeu compulsif en privilĂ©giant une approche analytique un pari risquĂ© ?
 Peut-ĂȘtre, a priori, mais il n’en reste pas moins que cette notion d’addiction au jeu n’a guĂšre Ă©tĂ© prise en compte par la psychiatrie classique dans son manuel, un Henri Ey, par exemple, ne consacre mĂȘme pas une ligne entiĂšre au jeu compulsif Bucher, 1997b qu’il insĂšre furtivement dans la catĂ©gorie des dĂ©sĂ©quilibres caractĂ©riels ! 6Certes, dans un texte publiĂ© dans les Annales mĂ©dico-psychologiques en 1929, deux psychiatres, Dupouy et Chatagnon 1929, avaient assimilĂ© la passion du jeu Ă  une forme de toxicomanie, notamment la morphinomanie Il joue pour goĂ»ter le choc Ă©motif que donne le “coup”, et plus celui-ci est gros, plus celui-lĂ  est intense. Il ressemble en cela au toxicomane qui, son Ă©ducation faite du toxique, ne dĂ©sire plus que la sensation, la vibration spĂ©ciale que lui procure sa drogue favorite ». Mais la prĂ©gnance des considĂ©rations moralisatrices du texte limite fortement l’impact clinique de l’observation de ces auteurs Valleur et Bucher, 2006. 7En France, la problĂ©matique du jeu demeure longtemps dĂ©laissĂ©e par la psychiatrie et, Ă  notre connaissance, il faudra attendre le dĂ©but des annĂ©es 1990 pour qu’une revue thĂ©matique sur les dĂ©pendances y consacre un numĂ©ro spĂ©cial, suscitant ainsi un Ă©cho plus large, avec notamment les textes de Jean AdĂšs 1991 et Marc Valleur 1991. Les psychanalystes, par contre, moins pris par la grille codifiĂ©e et nĂ©cessaire lecture, se sont assez tĂŽt intĂ©ressĂ©s au jeu RenĂ© Tostain 1967, mais surtout, dans un excellent article princeps, Charles Melman, dans les Annales mĂ©dico-psychologiques [1] publiĂ© en 1963. 8Mais c’est Freud qui le premier, dĂšs 1896, dans un manuscrit adressĂ© Ă  Fliess donne le la ». Il parle d’un patient, hystĂ©rique, dipsomane, ayant Ă©tĂ© sĂ©duit » par un homme pervers ». La dipsomanie s’était produite par renforcement ou plutĂŽt par substitution d’une pulsion venue remplacer la pulsion sexuelle associĂ©e le mĂȘme phĂ©nomĂšne avait probablement lieu pour la vieille F
 pour la passion du jeu » [2]. Il y a bien lĂ  une prise en considĂ©ration du jeu, mais celui-ci est logĂ© Ă  la mĂȘme enseigne que la dipsomanie, celle de la passion, et dĂ©jĂ  est mentionnĂ©e une pulsion sexuelle supplĂ©mentaire remplaçant la pulsion sexuelle habituelle ! 9À titre liminaire et autrement, remarquons d’abord que la fonction soulageante de la dĂ©pense d’argent avait Ă©tĂ© pointĂ©e par Abraham 1916 La tendance aux dĂ©penses inconsidĂ©rĂ©es est le fait de nĂ©vrosĂ©s vivant dans un Ă©tat de dĂ©pendance infantile permanente Ă  l’égard de leurs parents, prĂ©sentant des troubles de l’humeur ou de l’angoisse dĂšs qu’ils s’en Ă©loignent. Les patients affirment eux-mĂȘmes que la dĂ©pense soulage leur angoisse ou leur humeur. » 10Ainsi, en premiĂšre approche, Ă  dĂ©faut de guĂ©rir, la dĂ©pense apaise, pallie transitoirement le malaise interne, Ă  l’instar de la drogue ou du mĂ©dicament calmant le toxicomane. 11LĂ  encore Freud avait innovĂ© » ! C’est dans ses Ă©crits sur la cocaĂŻne qu’il considĂšre celle-ci comme un moyen d’épargne » – apparemment par rapport au refoulement – et il fait rĂ©fĂ©rence Ă  un ouvrage d’un auteur français, Angel Marvaud, Les aliments d’épargne 1874 [3]. 12Dans le contexte social actuel incitation aux crĂ©dits, valorisation de la consommation, explosion de l’offre des jeux, les diverses formes de dĂ©pense compulsive Valleur et Bucher, 2006 ; Valleur et Matysiak, 2003, des achats pathologiques » au jeu pathologique le joueur, figure emblĂ©matique du toxicomane sans drogue » cultivant la transgression dans l’emphase et l’ostentation, pourraient constituer en premiĂšre approche une mauvaise rencontre entre un individu fragile quant Ă  ses dĂ©sirs insatisfaits et une offre commerciale aguichante donnant l’illusion de combler un manque Ă  ĂȘtre. Et, avec les jeux en vogue, massifiĂ©s Stiegler, 2000 [4], se dĂ©gage l’impression d’une prolifĂ©ration de l’imaginaire », d’un rĂ©gime de la frustration gĂ©nĂ©ralisĂ©e » ainsi que le remarque Norbert Bon in Bucher, Chassaing, Melman, et al., 2005.Freud, Bergler et Fenichel la compulsion Ă  perdreFreud et DostoĂŻevski mise Ă  mort du pĂšre et chĂątiment de soi-mĂȘme13DĂšs 1928, Freud, dans son texte fameux sur DostoĂŻevski et le parricide Dostojewski und die Vatertötung [5], avait mis en lumiĂšre les soubassements de la personnalitĂ© de l’écrivain, marquĂ©e par une attitude ambiguĂ« envers le pĂšre, faite de soumission et de vƓu de mort » Chassaing et Petit, 1995. 14La thĂ©matique de la mise Ă  mort du pĂšre, qui hante l’Ɠuvre de l’écrivain avec, en toile de fond, l’expression d’une sympathie quasi convulsive » pour le criminel serait la pierre angulaire de sa conduite masochiste, laquelle tiendrait Ă  la conjugaison d’une disposition bisexuelle particuliĂšrement forte » avec la rĂ©alitĂ© d’un pĂšre particuliĂšrement dur ». 15Les attaques d’épilepsie Freud, 1928 seraient la reproduction de cette sĂ©quence de triomphe et de deuil [
] devinĂ©e chez les frĂšres de la horde primitive qui avaient tuĂ© le pĂšre » cf. le sentiment, Ă©crit Freud, de bĂ©atitude suprĂȘme » lors de l’aura de la crise. 16 Tout chĂątiment est bien, dans le fond, la castration et l’accomplissement comme tel de l’ancienne attitude passive envers le pĂšre. MĂȘme le destin n’est finalement qu’une projection ultĂ©rieure du pĂšre. » Freud, 1928. 17Nous souscrivons du reste aux observations des traducteurs de ce texte DostoĂŻevski et le parricide dans la revue L’UnebĂ©vue suppl. au n° 4, automne-hiver 1993, prĂŽnant l’emploi du mot chĂątiment plutĂŽt que punition pour traduire ici Bestrafung, en tant que la punition est plutĂŽt connotĂ©e Ă  la justice humaine la loi punit, sanctionne un dĂ©lit. Le chĂątiment, lui, est plutĂŽt d’ordre moral. Il n’implique pas forcĂ©ment la faute rĂ©elle ; il rĂ©pond au contraire au sentiment de culpabilitĂ© qui, lui aussi, est moral ». 18Ce qui revient Ă  prĂ©coniser chĂątiment de soi-mĂȘme pour Selbstbestrafung de prĂ©fĂ©rence Ă  la traduction traditionnelle autopunition. En effet, il s’agit plus d’un chĂątiment moral que d’une punition par la justice humaine. Se chĂątier soi-mĂȘme n’est pas exactement identique Ă  s’autopunir et introduit une nuance quant Ă  la persistance d’un sentiment de culpabilitĂ© » ibid.. Ce dernier point nous semble particuliĂšrement intĂ©ressant dans une perspective psychopathologique. 19Et le jeu Ă©tait aussi pour lui une voie pour se chĂątier lui-mĂȘme », Ă©crit Freud, Ă©cartant d’entrĂ©e de jeu l’idĂ©e que l’appĂąt du gain soit en cause. DostoĂŻevski est d’ailleurs trĂšs explicite sur ce point dans une lettre L’essentiel est le jeu lui-mĂȘme », Freud renchĂ©rissant en faisant mouche avec la formule le jeu pour le jeu ». 20Passion du jeu connotĂ©e expressĂ©ment ici par Freud Ă  une dimension pathologique La publication de ses Ă©crits posthumes et du journal intime de sa femme [6] a crĂ»ment relatĂ© un Ă©pisode de sa vie, la pĂ©riode oĂč, en Allemagne, DostoĂŻevski Ă©tait possĂ©dĂ© par la passion du jeu. On ne peut pas mĂ©connaĂźtre qu’il s’agit d’un accĂšs de passion pathologique ; on ne saurait d’aucune façon l’estimer autrement [7]. » 21Ainsi le jeu, dans ce cas de passion pathologique » ruineuse, prend valeur de conduite d’autopunition ou, mieux, en suivant au plus prĂšs le fil du texte freudien, de chĂątiment de soi-mĂȘme corrĂ©lĂ©e au vƓu de mise Ă  mort du pĂšre ». Plus prĂ©cisĂ©ment, une ambivalence envers le pĂšre, ce rival, oĂč l’agressivitĂ© meurtriĂšre Ă  son encontre – le dĂ©sir de le supprimer, de le remplacer – le dispute Ă  une angoissante position passive de soumission. Ainsi s’éclaire la sĂ©quence cyclique et rĂ©pĂ©titive, chez DostoĂŻevski, d’accĂšs frĂ©nĂ©tique et ruineux de jeu, puis de phase de remords et d’autoflagellation, enfin de renouveau de la crĂ©ativitĂ© littĂ©raire Lorsque son sentiment de culpabilitĂ© Ă©tait satisfait par le chĂątiment qu’il s’était infligĂ© lui-mĂȘme, alors son inhibition au travail se relĂąchait, alors il s’autorisait Ă  faire quelques pas sur la voie du succĂšs » ibid.. 22Dans leur texte trĂšs argumentĂ© sur Freud et DostoĂŻevski, Jean-Louis Chassaing et Patrick Petit 1995 suggĂšrent que la rĂ©duction du jeu Ă  l’argent relĂšve essentiellement de ce qui peut ĂȘtre engagĂ© par ce biais la possession – avec la rivalitĂ©, l’envie, la jalousie – le pouvoir – avec dans ce rapport ordalique Ă  l’Autre une certaine Ă©lection – le corps, dĂ©vĂȘtu, dĂ©charnĂ©, avec ce qu’il peut proposer comme derniĂšre piĂšce Ă  donner
 C’est alors qu’interviendra l’écriture, cette “dĂ©pense au-delĂ  de la dĂ©pense ; excessive, folle
 prodigalitĂ© inutile” comme l’écrit Sollers. Freud reste sur cette question de l’autopunition avec DostoĂŻevski jouer Ă  tout perdre, payer de sa personne afin de s’autoriser Ă  libĂ©rer l’écriture et son gĂ©nie. » 23Et, chez DostoĂŻevski – ainsi que le souligne Paul-Laurent Assoun, la tendance sadique qui aurait pu faire de lui un criminel est retournĂ©e contre sa propre personne pour trouver expression comme masochisme et sentiment de faute Assoun, 2003 – se dessine la formule sophistiquĂ©e de la jouissance spirituelle masochiste » commettre une faute, la transformer en pĂ©chĂ© gĂ©nĂ©rateur de remords, mais en y insĂ©rant comme un zeste de pointe de moralitĂ© » [8]. 24Masochisme moral oĂč s’exerce, selon les dĂ©veloppements de Paul-Laurent Assoun Ă  partir de Freud Assoun, 2000, 2003, un rapport de domination Herrschaft par les puissances parentales », sous les espĂšces de la puissance obscure du destin ». Et dont la passion du jeu serait ici un truchement privilĂ©giĂ© de son funeste accomplissement. 25Au jeu de la vie, le joueur, un maso » ? Ce que rĂ©sume aussi Jean AdĂšs 1991 Le joueur est possĂ©dĂ© par une recherche morbide de l’échec, de l’expiation, la poursuite d’un parcours Ă©clairĂ© par le tragique du plaisir et de la mort ». 26Quant Ă  la dimension addictive, au fil des lignes du texte de Freud sur DostoĂŻevski Freud, 1928, l’expression Spielsucht littĂ©ralement, l’addiction au jeu semble prendre le pas sur celles de Spielzwang compulsion du jeu et Spielwut fureur du jeu, expression un peu datĂ©e, mais intĂ©ressante car renvoyant Ă  la frĂ©nĂ©sie, au craving. En outre, en considĂ©rant Ă  partir d’une rĂ©fĂ©rence Ă  la nouvelle de Stefan Zweig, Vingt-quatre heures de la vie d’une femme le jeu comme un succĂ©danĂ© de la masturbation, cette addiction originaire Ursucht, Freud le rapproche de facto des toxicomanies classiques, au sujet desquelles il avait Ă©mis cette hypothĂšse en 1897 Chassaing, et al.,1998. 27La rĂ©fĂ©rence freudienne Ă  cette nouvelle de Stefan Zweig vise Ă  Ă©tablir le lien entre ce sentiment de culpabilitĂ© et une origine pubertaire dans le rapprochement des fantasmes Ɠdipiens et de la masturbation. Le vice » de l’onanisme est remplacĂ© par la passion du jeu et l’accent mis sur l’activitĂ© passionnĂ©e des mains rĂ©vĂšle cette dĂ©rivation Jamais je n’ai vu des mains si Ă©loquentes, oĂč chaque muscle Ă©tait comme une bouche et oĂč la passion, s’exprimait, tangible, presque par tous les pores ». Et ne dit-on pas Avoir la main », passer la main », etc. 28Claude Landman in Bucher, Chassaing, Melman, et al., 2005 reprend la problĂ©matique posĂ©e par Freud, apparemment dĂ©suĂšte et entendue », de la main pour le joueur, de DostoĂŻevski notamment, et de la masturbation en tant que Ursucht – matrice des addictions – pour les toxicomanies. La masturbation, rappelle-t-il, est dite par Lacan jouissance de l’idiot », Ă  suivre dans son Ă©tymologie, non ouverte Ă  l’autre, repliĂ©e sur elle-mĂȘme. L’idiot. DostoĂŻevski, L’Idiot
 29À titre d’illustration de l’hypothĂšse freudienne ne pouvant ainsi se rĂ©duire Ă  la simple observation d’un tic » de joueur, vient Ă  l’esprit en premier lieu le propos d’un patient joueur de poker, dĂ©cidĂ©ment trĂšs freudien en l’occurrence. Ce joueur en dĂ©licatesse avec la justice rapportait une expression usitĂ©e dans ce milieu ĂȘtre amoureux de sa propre main » Ă  propos de payer pour voir de maniĂšre excessive, alors qu’il faut savoir jeter » lors des enchĂšres
. 30Remarquons aussi, dans une autre veine, le texte d’Alain Dufour 1994, OpiacitĂ©, qui relate l’occurrence d’une symptomatologie d’allure ludopathique » chez un toxicomane aux opiacĂ©s, posant que le jeu, les manipulations auxquelles il donne lieu pourraient bien s’avĂ©rer des succĂ©danĂ©s de procĂ©dures de symbolisations dĂ©faillantes ». En outre, cette activitĂ© se redoublait d’une sorte d’ auto-Ă©rotisme mental », en l’espĂšce, une manipulation passionnĂ©e des chiffres et des combinaisons, mathĂ©matiques de loser » selon les dires du joueur de Bergler, un nĂ©vrosĂ© oral » animĂ© par un dĂ©sir inconscient de perdre31À la suite de diverses publications – dont la premiĂšre, dans la revue Imago, date de 1936 – et de son ouvrage relatif Ă  une thĂ©orisation du fonctionnement psychique La nĂ©vrose de base Bergler, 1949, Bergler rĂ©alise une synthĂšse de ses observations cliniques relatives aux joueurs dans The psychology of gambling Bergler, 1957. Il affiche de surcroĂźt l’ambition de prĂ©ciser les soubassements de la conduite de jeu et de dresser constat des diverses variantes typologiques de joueurs. C’est ainsi qu’il Ă©labore une liste de critĂšres permettant de dĂ©finir » le joueur pathologique, en contrepoint du joueur social » ou rĂ©crĂ©atif prise habituelle de risques, envahissement de la vie par le jeu, optimisme pathologique, incapacitĂ© de s’arrĂȘter de jouer, escalade des enjeux, frisson » du jeu et ce, en s’appuyant sur l’expĂ©rience du traitement d’une soixantaine de joueurs. En outre, il classe parmi les joueurs les spĂ©culateurs effrĂ©nĂ©s ou success hunters
 32À rebours des motivations conscientes, mises en avant par les patients notamment l’appĂąt du gain, la croyance en leur propre intelligence ou leur habiletĂ©, voire l’idĂ©e que la vie, aprĂšs tout, n’est qu’un jeu
, Bergler met l’accent sur le fait que les joueurs, Ă  l’instar du joueur dostoĂŻevskien, s’adonnent au jeu pour le jeu », Ă  l’effet d’expĂ©rimenter le mystĂ©rieux frisson thrill, sensation ineffable rĂ©servĂ©e aux initiĂ©s ». Et il propose une explication fondĂ©e sur des motivations inconscientes s’inscrivant dans la perspective freudienne Bergler, 1949. 33Le joueur est Ă  considĂ©rer comme un nĂ©vrosĂ©, animĂ© par un dĂ©sir inconscient de perdre dĂ©sir de gagner dynamiquement sans effet » gouvernĂ© par le masochisme moral, un besoin inconscient d’autopunition. Masochisme moral que Bergler nomme masochisme psychique » [9], lequel s’articulerait autour d’une sĂ©quence en trois temps Bergler, 1949 Je me crĂ©erai le dĂ©sir inconscient d’ĂȘtre rejetĂ© par la mĂšre », Je ne serai pas conscient de mon dĂ©sir d’ĂȘtre rejetĂ© », Je m’apitoierai sur moi-mĂȘme en un plaisir masochique ». Ces masochistes psychiques » se caractĂ©risent par une dilection particuliĂšre pour l’humiliation, la dĂ©faite, le refus ». 34La thĂ©orisation du joueur en tant que nĂ©vrosĂ© oral », animĂ© par un dĂ©sir inconscient de perdre, dispose que le jeu, expression d’une nĂ©vrose de base », correspond, Ă  l’instar de l’alcoolisme par exemple, Ă  une rĂ©gression orale », se dĂ©finissant par la mise en acte d’une sĂ©quence toujours identique, tentative illusoire d’éliminer radicalement les dĂ©sagrĂ©ments liĂ©s au principe de rĂ©alitĂ©, au profit du seul principe de plaisir, par le truchement d’un retour Ă  la fiction de la toute-puissance infantile. La rĂ©bellion contre la loi parentale se traduit directement, chez le joueur, par une rĂ©bellion latente contre la logique ». 35L’agression inconsciente contre les parents, reprĂ©sentant la loi, et la rĂ©alitĂ© est suivie d’un besoin d’autopunition, impliquant chez le joueur la nĂ©cessitĂ© psychique de la perte ; le dĂ©sir conscient » le dĂ©sir dans son acception courante de gagner est dynamiquement » sans effet. Le mystĂ©rieux frisson », l’ineffable du jeu, serait simplement liĂ© au plaisir de la reviviscence de la toute-puissance infantile, mĂȘlĂ© Ă  l’angoisse de l’attente de la punition. Et Bergler parle du reste de pseudo-agressivitĂ© » chez les nĂ©vrosĂ©s oraux
 Expression Ă©videmment discutable en tant que telle. 36Jouer consiste alors bel et bien Ă  travailler
 contre ses intĂ©rĂȘts, tout en proclamant de maniĂšre incantatoire Bucher, 2005 Je ne peux pas m’empĂȘcher de
 mais, demain, j’arrĂȘte
 je n’irai pas, je n’irai plus. » 37Masochisme moral, mais aussi masochisme oral », selon Bergler. Que certains mordus » du jeu, puissent Ă©voquer au passage une connotation orale le jeu me nourrit », jusqu’à la dĂ©voration et lorsqu’il s’agit d’ ĂȘtre dĂ©vorĂ© par ses rĂȘves »  il ne reste vraiment plus rien ! est Ă  pointer. 38Cela dit, en quoi la recherche d’un sentiment d’ĂȘtre refusĂ© ou rejetĂ© a-t-elle partie liĂ©e avec l’oralitĂ© ? Bergler dĂ©crit un nourrisson rĂ©clamant un lait autarcique », qui ne dĂ©pendrait que de lui-mĂȘme. Si la mĂšre ne rĂ©pond pas dans l’instant, il y a Ă©raflure, blessure narcissique. Pour l’enfant, la sommation, la multiplication de ces blessures entraĂźne l’effondrement du fantasme de toute-puissance. Vivant le rejet comme une humiliation, il va se mettre en situation de retrouver une humiliation libidinalisĂ©e. Ainsi, le masochisme est reliĂ© par Bergler Ă  la recherche du ĂȘtre rejetĂ© » ou encore du ĂȘtre refusĂ© », certes une dĂ©finition assez large du masochisme, oĂč prime l’idĂ©e de la rĂ©pĂ©tition de situations plus ou moins pĂ©nibles, comme si le sujet y trouvait une satisfaction. 39Mais aussi, comme le note Paul-Laurent Assoun, une vĂ©ritable intuition du lien entre position masochiste et relation Ă  l’objet » Assoun, 2003. Intuition qui affleure aussi chez les joueurs dans la demande rĂ©currente de se faire interdire » d’accĂšs aux salles de jeux Bucher, 2005, la voix pronominale, avec la voix moyenne rĂ©flĂ©chie, caractĂ©risant la grammaire du masochiste Assoun, 2003. Grammaire renvoyant Ă  la spĂ©cificitĂ© du masochiste de se mettre dans une position particuliĂšre
 se faire objet ». 40Ici Ă©galement pointe la distinction entre la pulsion, avec justement ses diffĂ©rents temps, dont l’aspect rĂ©flĂ©chi, se faire », et la perversion, de mĂȘme, voir, se faire voir » etc. Nous n’entrerons pas dans les dĂ©tails, Lacan exposant ceci dans le SĂ©minaire Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse 1964. Selon lui, c’est le positionnement du sujet qui distingue ce temps rĂ©flĂ©chi, dans la pulsion d’une part, dans la perversion d’autre part. 41Enfin, quoique mettant l’accent sur le masochisme moral intrinsĂšque aux conduites de jeu, Bergler souligne que les chances de succĂšs d’une thĂ©rapie analytique sont grandes si l’implication du joueur est de mise et prĂ©vaut sur celle de son entourage. Qu’est ce qui est de mise d’ailleurs dans le jeu ? Nous pourrions ici revenir Ă  Blaise Pascal, un des premiers thĂ©oriciens du jeu, sollicitĂ© par le libertin chevalier de MĂ©rĂ©e, Pascal rĂ©pondant par la rĂšgle des partis, prĂ©ambule au fameux pari de Pascal La CĂ©libataire, 2006. 42Dans la thĂ©orisation de Bergler, vient poindre l’exigence d’un dĂ©dommagement pour des blessures prĂ©coces du narcissisme en s’exemptant de la loi de la castration Freud, 1916 ; Assoun, 1999.Otto Fenichel ou le jeu, nĂ©vrose impulsive »43Otto Fenichel, auteur longtemps considĂ©rĂ© comme quasi officiel » dans les instances psychanalytiques, est tombĂ© en dĂ©suĂ©tude, Ă  telle enseigne que le deuxiĂšme volume de son ouvrage La thĂ©orie psychanalytique des nĂ©vroses Fenichel, 1945, comprenant ses dĂ©veloppements relatifs aux nĂ©vroses impulsives » n’est mĂȘme plus Ă©ditĂ© par les Puf. 44Dans ce vaste panorama publiĂ© en 1945, ce grand clinicien tente de faire le tour de l’ensemble des formes de pathologie mentale, avec explication psychanalytique ad hoc. Il y accorde une place au jeu, citant Bergler parmi les 1 646 rĂ©fĂ©rences bibliographiques de l’ouvrage !. Fenichel reprend les propositions freudiennes relatives Ă  DostoĂŻevski dans ses dĂ©veloppements sur le jeu dans son essence, une provocation du destin » oĂč se profile la figure-Ă©cran » du pĂšre. 45Il formule de maniĂšre trĂšs fine la dĂ©rive du plaisir Ă  la jouissance qui happe le sujet confrontĂ© au jeu, aussi bien tentative magique d’obliger le destin Ă  faire son devoir » que combat contre le destin » sous la pression des tensions internes, le caractĂšre badin peut se perdre [10]; le Moi ne peut plus contrĂŽler ce qu’il a mis en train, et est submergĂ© par un cercle vicieux d’anxiĂ©tĂ© et de besoin violent de rĂ©assurance, angoissant par son intensitĂ©. Le passe-temps primitif est maintenant une question de vie ou de mort ». 46Le parcours de Fenichel d’Autriche en Californie Vienne en 1897 ; Los Angeles en 1946 fut bref mais intense Bucher et Michel, 2002. Auteur d’une profusion de textes, il est nĂ©anmoins restĂ© dans l’ombre notamment en France, soupçonnĂ© d’acadĂ©misme, alors mĂȘme qu’il fut un des analystes de la deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration parmi les plus actifs, liĂ© au mouvement de la gauche freudienne. Selon Russell Jacoby 1983, il fut un trĂšs grand freudien
 Ă  la fois dissident et anti-autoritaire, hostile Ă  tous les dogmatismes et ouvert Ă  la question sociale ». 47Quoique anecdotique, le propos du brillant cinĂ©aste hollywoodien Joseph Leo Mankiewicz mĂ©rite d’ĂȘtre citĂ© lors d’une interview dans un documentaire, il a affirmĂ© avoir souffert d’une passion du jeu dĂ©vastatrice qui l’amena alors Ă  consulter, durant trois ans, un psychanalyste Ă©tabli en Californie qui l’aida beaucoup ». Il s’agissait d’Otto Fenichel ! 48Or Fenichel avait suggĂ©rĂ© Fenichel, 1945 que certains comportements impulsifs rĂ©pĂ©titifs se caractĂ©risaient par une contrainte proche de celle retrouvĂ©e dans la dĂ©pendance Ă  l’alcool et aux drogues. Pour Fenichel, les toxicomanies reprĂ©sentent du reste les types les plus nets d’impulsions », le mot addiction » faisant allusion pour lui Ă  l’urgence du besoin et Ă  l’insuffisance finale de toute tentative de le satisfaire ». 49Il range les addictions Ă  la drogue dans le cadre des nĂ©vroses impulsives », qu’il oppose aux nĂ©vroses de compulsion. Il s’attache Ă  diffĂ©rencier impulsions et compulsions, qui ont en commun le sentiment du patient d’ĂȘtre obligĂ© d’exĂ©cuter l’action pathologique. Les impulsions sont – ou promettent d’ĂȘtre – plaisantes, elles ne sont pas vĂ©cues, Ă  l’instar des compulsions, sur un mode pĂ©nible, mais comme syntones » du moi et non pas Ă©trangĂšres Ă  lui. 50Il opĂšre donc une distinction entre les nĂ©vroses compulsives, oĂč le sujet est obsĂ©dĂ© par l’idĂ©e, comme imposĂ©e de l’extĂ©rieur, de commettre un acte, et contre laquelle il lutte, et les nĂ©vroses impulsives, oĂč l’acte est commis de façon syntone » au moi. Égo-syntonie dans la mesure oĂč l’acte est conforme au dĂ©sir conscient immĂ©diat » du sujet, le joueur ne critiquant guĂšre le caractĂšre irrationnel de son acte, a contrario de l’obsĂ©dĂ© qui est Ă©galement friand de rituels, de pensĂ©e magique, de superstition Fenichel, 1945 ; Valleur et Bucher, 2006. 51Nous noterons que le terme mĂȘme de toxicomanie », parfois si dĂ©criĂ© comme entitĂ© nosographique et nosologique, dĂ©rive des cĂ©lĂšbres folies d’impulsion », catĂ©gorie psychiatrique elle aussi trĂšs sujette classiquement Ă  dĂ©bats Chassaing, 1990. 52Pour mettre en tension ces deux auteurs – Bergler et Fenichel – nous remarquerons cette dimension d’égo-syntonie promue par Fenichel, qui semble manifestement un peu approximative Bucher, 1997b pour rendre compte du processus ludopathique. Bergler, quant Ă  lui, montre en la matiĂšre davantage de finesse clinique en dĂ©crivant le sentiment d’étrangetĂ© Bergler, 1957 qui saisit le joueur dans sa praxis ludique, ou mĂȘme lorsqu’il laisse ses pensĂ©es dĂ©river autour du jeu. Reprenant les termes de plusieurs de ses patients, Bergler parle de feeling of uncanniness, expression malaisĂ©e Ă  traduire Ă©trangetĂ©, ce qui sort de l’ordinaire, avec la connotation que cette notion peut – prĂ©cisĂ©ment – s’appliquer Ă  quelque chose de trĂšs ordinaire, de familier, et gĂ©nĂ©rer un malaise ; elle se rapproche du Unheimlich freudien, de l’inquiĂ©tante Ă©trangetĂ©, Ă  telle enseigne que la traduction anglaise de Das Unheimliche par James Strachey [11] n’est autre que The Uncanny. 53Dans cette perspective dĂ©rĂ©alisante, il convient de souligner cet Ă©trange dĂ©sir » expĂ©rimentĂ© par le joueur de Dostoievski lorsqu’il ressent l’imminence de la provocation du destin, de donner une chiquenaude » au destin
 Mais aussi, bien sĂ»r, le fait que le frisson thrill du jeu, cette sensation intense et frĂ©missante Ă©prouvĂ©e dans l’expectation fiĂ©vreuse de l’arrĂȘt du sort, comporte aussi dans sa dĂ©finition donnĂ©e par Bergler une touche d’insolite the enigmatic, mysterious thrill in gambling Bergler, 1957. 54Certes, Bergler et Fenichel s’inscrivent dans le cadre d’approches cliniques Ă  visĂ©e pragmatique, non Ă©loignĂ©es d’une vision mĂ©dicale, leur discours produisant parfois une impression de paternalisme, voire de jugement moral, mais leur apport clinique demeure d’actualitĂ© Valleur et Bucher, 2006. Et le style de Bergler, souvent trĂšs affĂ»tĂ©, comporte aussi une note d’humour, ainsi est Ă©pinglĂ© au passage Bergler, 1949 un joueur par profession, avocat par lubie » ! 55En 1967, RenĂ© Tostain nuance les analyses freudiennes, la problĂ©matique de la castration devenant, dans son exposĂ©, celle du rapport du sujet Ă  la Loi, qui n’est pas simplement Ă©crasement par la culpabilitĂ©, et simple besoin de punition Ce qu’il veut, c’est se soumettre Ă  la Loi. Cette Loi qui exige qu’il renonce Ă  son avoir pour pouvoir donner. Il agit comme s’il savait qu’il n’y a de don que de ce qu’on n’a pas parce qu’on a renoncĂ© Ă  l’avoir. » Tostain, 1967 ; La CĂ©libataire, 2005 56Il y a donc, dans le cas du joueur, une problĂ©matique particuliĂšre qui serait Ă  situer dans une forme de nĂ©gation et de reconnaissance de la nĂ©cessitĂ© de la castration, de l’accĂšs Ă  la Loi. L’origine de cette singuliĂšre attitude envers la Loi symbolique, l’ordre symbolique, lĂ©gal, celui du signifiant phallique » rĂ©siderait dans quelque dysfonctionnement de la fonction paternelle, et Tostain revient Ă  DostoĂŻevski, pour tenter d’éclairer ce qui, au niveau du nom du pĂšre, manque que son fils tente de combler en jouant ». Et la clĂ© en serait non, comme pour Freud, dans le caractĂšre inconscient du vƓu de parricide, mais au contraire dans le fait qu’il n’ait pas pu le et relĂ©gitimation57Homo masochisticus, le joueur addictĂ© se piquant des vertiges du jeu au comble de l’effervescence, de l’exaltation, dans l’attente fiĂ©vreuse du rĂ©sultat du pari ? Certes, de paris perdus en paris rejouĂ©s, le joueur pathologique » est aspirĂ© dans la spirale de l’escalade effrĂ©nĂ©e des enjeux, oĂč la bĂ©atitude narcissique initiale du gain cĂšde le pas Ă  la dĂ©lectation morose de la perte Bucher, 1993, 1997b. 58Mais alors, quid des faveurs du destin sollicitĂ©es
 Jouer, c’est parier. Oui, mais sur quoi ? Et avec quel engagement ? », s’interroge Jean-Louis Chassaing [12]. Ainsi, poursuit-il, les joueurs, ces praticiens de l’alĂ©atoire, jouent Ă  qui perd gagne, modalitĂ© binaire d’une existence ». Quel intĂ©rĂȘt ? Ainsi que le formule Roger Caillois 1967, l’alĂ©a marque et rĂ©vĂšle les faveurs du destin », le joueur Ă©tant selon lui l’homme de la providence ». Ce qui pourrait confiner, selon Patrick Berthier [13], Ă  une forme de dĂ©lectation suprĂȘme Être l’élu au sein des rĂ©prouvĂ©s, sans raison, sans mĂ©rite, sans rien, par pur dĂ©cret de la providence
 » 59Bien sĂ»r, ĂȘtre l’élu du Destin, c’est aussi abolir la dette symbolique
 Ce qui nous ramĂšne Ă  la problĂ©matique addictive comme telle. C’est ainsi que, dans cette perspective, Nestor Braunstein Ă©nonce qu’en tentant de substituer Ă  l’Autre un objet sans dĂ©sirs ni caprices », l’alcoolique, le toxicomane, conteste cette dette symbolique, dette Ă©ternelle et externe qu’il n’a pas contractĂ©e et qu’il ne veut pas payer. Car, pour lui, elle est impayable » Braunstein, 1992. 60Somme toute, l’addiction au jeu ou tenter de rĂ©duire la question de la dette –intergĂ©nĂ©rationnelle – Ă  une simple affaire d’argent ? Mais par quel biais ? 61Le jeu, faute morale ». Le poids de la faute
 Comment s’en acquitter ? En payant le prix
 le prix fort, voire prohibitif. Crouler sous les dettes. Au demeurant, Schuld, en allemand, dĂ©signe Ă  la fois la faute et la dette. Payer, Ă©tymologiquement, c’est pacifier et s’acquitter de ses dettes, payer tout simplement, c’est renouveler sans cesse un processus de pacification, le paiement d’une dette infinie Ă  laquelle on ne peut se soustraire » Gori, 1992. 62Si ce n’est que l’influence correctrice » du paiement est mise en Ă©chec dans le processus addictif ludopathique » Bucher, 1997c, oĂč prĂ©cisĂ©ment l’origine de la dette symbolique est interrogĂ©e Ă  l’infini par le truchement d’un instrument, l’argent, qui tend Ă  se substituer au langage, avivant la frĂ©nĂ©sie possessoire et oblitĂ©rant la symbolisation de la perte la relance est donc inĂ©vitable Bucher, 1997a. Et la fascination pour le hasard, Ă©rigĂ© en Autre supposĂ© savoir auquel il peut se fier, se confier », est donc fatale car il ne sera jamais le lieu de la parole » Tostain, 1967. 63Et, dans l’absorption par les signes Ă©nigmatiques » de la chance, advient la jouissance, gĂ©nĂ©rant la pyrolyse » du flambeur englouti dans le maelström de sa passion vertigineuse. La dimension impĂ©rative de la passion prime sur la composante interrogative du jeu dĂ©fiant les lois mĂ©caniques » du hasard et leurs calculs, le joueur somme l’Autre de se manifester et de lui signifier son droit Ă  l’existence, dĂ©voilant ainsi les termes d’une mathĂ©matique terrifiante de la relation Ă  l’Autre, sous le joug de la procĂ©dure ordalique. 64ProcĂ©dure dont la loi inflexible rend compte de la sollicitation rĂ©pĂ©titive de la chute toucher le fond afin de se refaire » et ainsi d’ĂȘtre relĂ©gitimĂ©. Ceci dans cet espace privilĂ©giĂ© que reprĂ©sente le casino, Ă  savoir, selon un patient, 
 un autre espace oĂč, d’une seconde Ă  l’autre, tout peut changer ». 65La logique sous-tendant l’ordalie compulsive du joueur conduit Marc Valleur Ă  modifier l’équation freudienne de la compulsion Ă  perdre du joueur S’il ne joue certes pas pour gagner, il ne joue pas non plus pour systĂ©matiquement perdre, mais pour les instants vertigineux oĂč tout – le gain absolu, la perte ultime – devient possible » Valleur, 1991. Lorsque le hasard devient rencontre, tuchù
 66Moyennant quoi, la passion du jeu prĂ©serve gĂ©nĂ©ralement l’ordalisant de formes plus violentes d’un jeu rĂ©pĂ©titif avec la mort Perdre sa chemise pour sauver sa peau ». Il n’empĂȘche, la dĂ©pense ne se rĂ©duit pas Ă  la finance, ni ne dispense le joueur de la souffrance, le contraignant sans cesse davantage Ă  payer de sa personne » et Ă  se confronter Ă  la rudesse de la loi pĂ©nale
Un gain qui n’est pas un gain67L’argent, le pactole
 certes, mais contrairement au spĂ©culateur qui peut aussi parfois succomber Ă  l’addiction [14], le joueur n’use ni n’abuse des mĂ©canismes subtils du capitalisme pour s’enrichir. Il ne va mĂȘme pas placer son gain, ce gain qui lui brĂ»le les doigts, sur le compte d’une quelconque succursale bancaire, mais au contraire s’en dĂ©barrasser au plus vite, en rejouant ou en le dilapidant [15]. Pourquoi une telle hĂąte Ă  s’en dĂ©faire ? 68Avec les dettes abyssales contractĂ©es, l’argent perd sa fonction d’équivalent gĂ©nĂ©ral. Quelque chose de vertigineux dans ce tourbillon
 Et le vertige, n’est-ce pas Ă  la fois Kundera “l’ivresse de tomber” et “l’art de rester debout”
 chez le joueur endettĂ©, en payant, certes, mais d’abord avec l’argent des autres, de tous ces petits autres, Ă©blouis par le grandiose de son combat – quasi olympique – avec le hasard » Bucher, 1997b. 69Selon un jeune turfiste Ă©lĂ©gant et dĂ©sillusionnĂ© s’adonnant aux paris hippiques – une passion, ĂȘtre mordu » – depuis cinq ans, aprĂšs avoir Ă©tĂ© initiĂ© par des amis » Gagner ?
 Ce n’est pas un gain ! » Bucher, 2004. Se prĂ©sentant comme une sorte de laissĂ©-pour-compte ayant dĂ©veloppĂ© le sens du paradoxe au fil de ses dĂ©boires Le jeu
 un plaisir qui ne rend pas heureux », il rĂ©cusait au passage expĂ©rimenter quelque sensation que ce soit lors du dĂ©part de la course Non, c’est plutĂŽt dans les cent derniers mĂštres que je ressens quelque chose! ». Et il mettait en relief un point crucial, Ă  savoir qu’il n’avait pas vraiment le sentiment d’ĂȘtre propriĂ©taire » de son gain
 Ce qu’exemplifiait un autre patient adepte du Rapido en dĂ©clarant n’avoir, quant Ă  lui, aucune utilitĂ© » du gain ! 70D’oĂč la contrainte Ă  la remise en jeu
 jusqu’à perdre. Mais pourquoi est-elle si pesante ? Bien sĂ»r, sous l’empire de la bĂ©atitude narcissique du gain confinant Ă  l’hĂ©bĂ©tude, se fissure l’armature symbolique du sujet ; ses repĂšres se brouillent Ă  la table de jeu avec, Ă  la clef, des prises de risque inconsidĂ©rĂ©es
 71Cependant, plus fondamentalement, le pactole est entachĂ© d’un soupçon d’irrĂ©alitĂ©. Il apparaĂźt que le joueur ne s’éprouve qu’usufruitier du gain mirifique Bucher, 2004, et non pleinement propriĂ©taire en mesure de disposer de la chose. Ainsi, tout se passe comme s’il lui manquait, subjectivement parlant, le troisiĂšme attribut du droit de propriĂ©tĂ© sur une chose
 au nom latin si Ă©vocateur, l’abusus utilisation jusqu’à Ă©puisement. 72En d’autres termes, pouvoir enfin disposer de ce bien, fruit du hasard
 jusqu’à complĂšte consomption comme pour mieux en attester la rĂ©alitĂ© improbable
 et, partant, relancer de plus belle la spirale addictive ! Un gain qui n’est qu’artifice, leurre, au mieux artĂ©fact biaisant la partie
 73Et la sentence fameuse de Goethe in Faust Ce dont tu as hĂ©ritĂ© de tes pĂšres, acquiers-le pour le possĂ©der » donne la mesure, ou plutĂŽt met en relief la dĂ©mesure des embarras du joueur addictĂ© aux prises avec cette manne cĂ©leste dont l’acquisition lui est trop problĂ©matique, subjectivement parlant, pour ne pas chercher Ă  s’en dĂ©barrasser au plus vite ! 74Au demeurant, Ă  l’aune de la relation au pĂšre, le processus initiĂ© par la pratique addictive des jeux de hasard et d’argent n’est pas sans Ă©voquer cette phrase de Freud, au dĂ©tour d’une lettre adressĂ©e Ă  Romain Rolland Freud, 1936 Tout se passe comme si le principal dans le succĂšs Ă©tait d’aller plus loin que le pĂšre et comme s’il Ă©tait toujours interdit que le pĂšre fĂ»t surpassĂ© ». 75En tant que voie courte » vers la fortune Valleur, 1991 ; 2005, mais nĂ©cessairement infructueuse Ă  mesure que la partie se prolonge, les jeux de hasard et d’argent constituent assurĂ©ment un excellent dispositif en la matiĂšre. À visĂ©e destinale en quelque sorte ! 76Validation d’une forme d’ appĂ©tence morbide pour le destin » Assoun, 2000 qui ne peut s’accomplir que dans le succĂšs douteux inhĂ©rent Ă  la logique victimaire, Ă  savoir obtenir in fine gain
 de cause !De la maldonne initiale au joker77Par le truchement du dispositif de la cure psychanalytique, le sujet est placĂ© en situation d’interroger les cartes qu’il a reçues du grand Autre. Quant au joueur s’adonnant aux jeux de hasard, son positionnement est Ă©videmment diffĂ©rent. Ainsi, selon Charles Melman [
] on pourrait aussi y voir dans le jeu de hasard la rĂ©assurance prise dans l’existence de la rĂ©ponse, en tant que telle, le jeu y figurant l’artifice qui permet d’interroger et de faire rĂ©pondre un systĂšme opaque et sourd, celui du signifiant qui dĂ©coupe et ordonne le rĂ©el dans sa structure de chaĂźne » Bucher, Chassaing, Melman, et al., 2005. 78Dimension artĂ©factuelle qui mĂšne aussi le joueur compulsif Ă  sa perte dans la sollicitation rĂ©pĂ©titive d’un tel dispositif, l’industrie du jeu ne laissant, elle, rien au hasard pour optimiser ses gains lorsque la partie se prolonge
 79Au-delĂ  de la question des joueurs pathologiques, c’est bien la question du rapport du sujet Ă  l’Autre qui est posĂ©e par le truchement du jeu, lequel organise ce rapport en une fiction oĂč il s’agit toujours de forcer le hasard et d’obtenir ainsi de l’Autre rĂ©ponse et reconnaissance » [16]. Chance infime de dĂ©crocher la timbale, certes, mais, prĂ©cisĂ©ment, si je gagne, c’est que je ne suis pas un quelconque au regard de l’Autre, c’est que j’y ai une place d’élection, qu’il m’envoie soudain un joker qui modifie radicalement la donne initiale ». LĂ  encore, se retrouve en creux la logique victimaire de ces sujets en souffrance, fondĂ©e sur un syndrome d’exceptionnalitĂ© que pointait Freud dans son texte de 1916 sur Quelques types de caractĂšres dĂ©gagĂ©s par le travail psychanalytique Freud, 1916. Logique dont l’argumentation autour du J’ai suffisamment payĂ© Ă  l’Autre, Ă  lui maintenant de me dĂ©dommager
 » serait susceptible de justifier une exemption de la loi de la castration. Sur un mode dĂ©rogatoire. Et, partant, se profilerait mĂȘme une forme d’inversion de la dette
 80Dans ses dĂ©veloppements sur La cure psychanalytique est-elle un jeu ?, Charles Melman [17] s’interroge sur le caractĂšre Ă©trange de l’activitĂ© de jeu
 non pas ludique insiste-t-il – rien de plus sĂ©rieux que le dĂ©roulement d’une partie – qui se dĂ©roule dans le champ de la rĂ©alitĂ© et cependant n’en fait pas partie
 entre engagement subjectif et passion dĂ©vorante. Et il met en exergue un Ă©lĂ©ment essentiel de l’attitude du joueur RĂ©cuser la donne que chacun de nous tient du grand Autre, rĂŽle sur la scĂšne du monde, identitĂ© sexuelle
 » Au demeurant, poursuit Melman, si l’on s’en tient au social, il est connu que ceux qui jouent le plus sont des chĂŽmeurs
 qui n’ont – prĂ©cisĂ©ment – rien Ă  perdre ! 81De quoi faire ici encore le rapprochement avec les accidentĂ©s de la vie », oĂč l’accession au statut de victime, du dommage subi Ă  la demande de reconnaissance du prĂ©judice Assoun, 1999, s’effectue par le passage du signe moins » au signe plus »  Comme pour mieux souligner le principe du jeu, l’enjeu implicite Ă  toute compĂ©tition, Ă  savoir qu’il y a des vainqueurs et des perdants, un qui l’a, l’autre pas
 82Ainsi, en attendant Le » mĂ©dicament savamment neurobiologique qui traitera les joueurs, nous avons rĂ©pertoriĂ©, Ă  notre maniĂšre, les textes et auteurs qui ont osĂ© dans ce domaine complexe une approche psychopathologique. Et les avancĂ©es des Ă©tudes principalement psychanalytiques nous amĂšnent de la psychopathologie Ă  la logique du jeu, dans laquelle les sujets se laissent prendre Ă  devenir la logique du joueur. Y a-t-il encore en effet, Ă  ce moment, un sujet ? Quel est le sujet de l’addiction » si ce n’est le mĂȘme que celui de la psychanalyse ! Au mirage prĂšs d’un Ă©chappement, fĂ»t-il transitoire, aux effets du langage ! À dĂ©montrer. Notes [1] Article reproduit dans Bucher C, Chassaing J-L, Melman C, et al. Jeu, dette et rĂ©pĂ©tition les rapports de la cure psychanalytique avec le jeu – Paris, Éditions de l’Association lacanienne internationale 2005. [2] CitĂ© in Chassaing J-L, et al. Écrits psychanalytiques classiques sur les toxicomanies – Paris, Éditions de l’Association lacanienne internationale 1998. [3] Marvaud Angel Les aliments d’épargne, alcool et boissons aromatiques cafĂ©, thĂ©, matĂ©, cacao, coca effets physiologiques, applications Ă  l’hygiĂšne et Ă  la thĂ©rapeutique. Étude prĂ©cĂ©dĂ©e de considĂ©rations sur l’alimentation et le rĂ©gime – Paris, Éditions BaillĂšre 1874. [4] Voir aussi l’article de Bernard Stiegler en page 27 de ce numĂ©ro. [5] À noter que Vatertötung renvoie plus prĂ©cisĂ©ment Ă  la mise Ă  mort du pĂšre et non au parricide Vatermord. [6] DostoĂŻevski Ă  la roulette. Textes et documents recueillis par RF Miller & Fr Eckstein, traduit de l’allemand par H Legros, Paris, Gallimard 1926. [7] Soit en allemand “Die Zeit, da DostoĂŻevski in Deutschland von der Spielsucht besessen war [
] Ein unverkennbar Anfall von pathologischer Leidenschaft, der auch von keiner Seite anders gewertet werden konnte. [8] RĂ©fĂ©rence, Ă  cet Ă©gard, au penchant moralisateur » de DostoĂŻevski, adepte du panslavisme Ă  l’occasion de la guerre russo-turque, aprĂšs avoir commis un jugement Ă  l’emporte-piĂšce, et aussi, relativement Ă  la guerre entre la France et la Prusse, lorsqu’il suggĂšre en 1870 que la France abĂątardie et trop rassise » renaĂźtra Ă  un idĂ©al nouveau aprĂšs ce mal passager ». [9] Masochisme psychique » expression critiquĂ©e par Lacan dans la leçon du 10 mai 1967 du SĂ©minaire sur la Logique du fantasme ». Cela dit, Lacan avait de la considĂ©ration pour Bergler quelqu’un qui ne manque ni de talent, ni de pĂ©nĂ©tration », auteur d’un ouvrage de grand mĂ©rite La nĂ©vrose de base ». [10] SoulignĂ© par les auteurs. [11] James Strachey 1887-1967, psychanalyste anglais, rĂ©alisateur de la monumentale traduction de l’Ɠuvre de Freud ; traduction de rĂ©fĂ©rence en Angleterre, Ă©ditĂ©e dans les annĂ©es 1950 Standard Edition. [12] Dans la note liminaire, in Bucher, Chassaing, Melman, et al. Jeu, dette et rĂ©pĂ©tition les rapports de la cure psychanalytique avec le jeu – Paris, Éditions de l’Association lacanienne internationale 2005. [13] Dans l’ouvrage citĂ© ci-dessus. [14] C’est ainsi qu’est parfois prĂ©sentĂ©e la dĂ©rive de Nick Leeson, un trader britannique, entraĂźnant dans sa chute celle de la prestigieuse banque Barings, aspirĂ©e par les pertes du compte 88888 »  Et on sait que le chiffre 8’ est un chiffre porte-bonheur en Asie ! Pour en savoir plus, voir la page Le fabuleux destin de Nick Leeson Ă  [15] À l’exception notable de Françoise Sagan, plus chanceuse au demeurant avec le 8’ que Leeson gagnante Ă  la roulette de 80 000 francs avec le chiffre 8 en 1958 en une nuit Ă  Deauville et achetant dans la foulĂ©e à
 8 h du matin sa cĂ©lĂšbre propriĂ©tĂ© prĂšs de Honfleur
 [16] Norbert Bon Les jeux sont mal faits, in Bucher, Chassaing, Melman, et al., 2005. [17] Charles Melman La cure psychanalytique est-elle un jeu ?, in Bucher, Chassaing, Melman, et al., 2005. Voiciles causes subjectives de surendettement : vivre au-dessus de ses moyens et faire dĂ©penses superflues ; contraction de plusieurs dettes sans volontĂ© rĂ©elle de les rembourser ; addiction au jeu d’argent ; Ce qu’il faut savoir sur les commissions de surendettement. La commission de surendettement est une institution publique de
Les difficultĂ©s peuvent arriver Ă  tout le monde Ă  l’improviste. Plusieurs accidents de vie ou encore des failles sur la gestion des ressources financiĂšres entraĂźnent un surendettement difficile Ă  rĂ©soudre. Heureusement, il existe des programmes qui permettent de soutenir les familles en difficultĂ©. Suivez ce guide afin de rĂ©pondre Ă  votre fameuse question comment savoir si mon dossier de surendettement est fini ? Le surendettement, kesako ? Le surendettement dĂ©signe l’incapacitĂ© d’une personne Ă  assurer ses besoins courants, Ă  ne citer que la consommation alimentaire et le loyer. Le concernĂ© perd Ă©galement sa capacitĂ© de remboursement des dettes envers les Ă©tablissements financiers. Plusieurs raisons peuvent amener certains foyers dans cette situation dĂ©plorable ImprĂ©vus Perte soudaine de l’emploi, dĂ©cĂšs du conjoint ayant assurĂ© les charges familiales, dĂ©gĂąts lourds entraĂźnĂ©s par les catastrophes naturelles, cambriolage, etc. Mauvaise gestion du budget Achat d’une voiture d’occasion nĂ©cessitant un entretien coĂ»teux, scolarisation des enfants dans un Ă©tablissement scolaire de prestige, dĂ©penses non pensĂ©es, etc. Addiction d’un membre de la famille drogue, jeux d’argent, etc. Selon les articles L. 711-1 et L. 712-2 du Code de la Consommation, le surendettement se dĂ©finit par une situation de crise financiĂšre qui empĂȘche le dĂ©biteur de rĂ©gler ses dettes. Face Ă  cette dĂ©tresse financiĂšre, la commission de surendettement de la Banque de France de votre dĂ©partement peut vous aider Ă  nĂ©gocier Ă  propos du remboursement de vos dettes. BĂ©nĂ©ficier d’un plan de surendettement Le gouvernement français offre une chance de redressement pour les victimes du surendettement. Deux lois encadrent ce principe. En 2010, la loi Lagarde met en avant la flexibilitĂ© des procĂ©dures de surendettement. Puis, en 2015, la loi Hamon encourage l’élaboration des plans de redressement des foyers en surendettement. Elle a Ă©galement dĂ©clenchĂ© la rĂ©duction de la durĂ©e maximale d’inscription des mauvais payeurs aux fichiers de la Banque de France. Vous pouvez dĂ©poser votre dossier auprĂšs de la Commission de la Banque de France. Cette entitĂ© essayera de trouver des alternatives concluantes, Ă  la fois pour le crĂ©ancier et de la personne surendettĂ©e. Le plan de surendettement consiste gĂ©nĂ©ralement Ă  la remise du montant des dettes ou encore le report de l’échĂ©ance de remboursement. Le crĂ©ancier pourrait Ă©galement cĂ©der Ă  une partie de ses intĂ©rĂȘts. Des substitutions de garanties peuvent ĂȘtre exigĂ©es, Ă  ne citer que la vente d’une partie des mobiliers ou bien immobiliers pour restituer les dettes. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, la durĂ©e du plan de surendettement varie en fonction de la nature des dettes ainsi que le montant Ă  acquitter. Vous aurez entre 5 et 8 ans pour vous remettre sur pieds et rembourser la totalitĂ© de vos dettes. Votre cas sera Ă©tudiĂ© particuliĂšrement pour ensuite recevoir une ordonnance du tribunal concernant le jugement du plan de surendettement. Sortir du fichier des interdits bancaires Les mauvais payeurs, notamment les personnes surendettĂ©es, ne peuvent plus profiter d’un crĂ©dit bancaire. Tous les Ă©tablissements bancaires disposent d’une liste des personnes qui ne doivent plus obtenir des crĂ©dits pour diffĂ©rentes raisons. Comment savoir si mon dossier de surendettement est fini ? Alors que vous voulez effacer votre nom dans le fichier des interdits bancaires, il est conseillĂ© de vĂ©rifier la date de dĂ©but et d’échĂ©ance de votre plan de surendettement. Pour ce faire, il suffit de lire l’ordonnance exĂ©cutoire du juge. Rejoignez le tribunal d’instance pour obtenir une copie des archives concernant le jugement de votre plan de surendettement. Autrement, consultez les lettres de vos crĂ©anciers. Vous aurez dĂ©jĂ  largement le temps de penser Ă  une nouvelle demande de crĂ©dit. Cette fois, il faut respecter votre capacitĂ© de remboursement afin d’éviter de retomber dans le surendettement. De plus, vous serez plus sĂ©lectif dans vos projets. DĂ©fichage par anticipation Si vous trouvez un moyen de rĂ©gler les dettes bien avant la date d’échĂ©ance, vous sortirez rapidement du Fichier des incidents de remboursement des crĂ©dits aux particuliers FICP. Vous aurez Ă  dĂ©clencher un dĂ©fichage FICP par anticipation. Demandez une attestation auprĂšs de votre crĂ©ancier pour ensuite effectuer une demande Ă  la Banque de France. DĂ©fichage automatique Si le remboursement de vos dettes s’étale Ă  8 ans, sachez que la pĂ©riode de fichage maximale est de 7 ans. Dans le cas oĂč vous respectez les versements comme prĂ©vu dans le plan de surendettement pendant les 5 premiĂšres annĂ©es, votre nom ne fera plus partie des interdits bancaires. Quand dĂ©poser un dossier de surendettement ? La mise en place d’un plan de surendettement permet d’éviter les saisies du crĂ©ancier. Si ce dernier prĂ©lĂšve une bonne partie de votre salaire ou procĂšde Ă  la vente aux enchĂšres de vos mobiliers, vous risquez de rencontrer des problĂšmes encore plus difficiles Ă  rĂ©gler. DĂšs que vous remarquez une dĂ©gradation de votre situation financiĂšre, il est conseillĂ© de dĂ©poser un dossier de surendettement. Évitez de faire recours Ă  d’autres prĂȘts pour rembourser vos dettes. Vous serez engagĂ© Ă  payer des intĂ©rĂȘts de plus en plus lourds, dĂ©favorables pour votre situation financiĂšre fragile. Une fois que vous arrivez Ă  rĂ©gler votre surendettement, oubliez les prĂȘts bancaires ou entre particuliers. Essayez d’adopter une gestion stricte de votre budget familial. Pour chaque projet, il convient d’économiser quelque temps afin d’avoir la somme nĂ©cessaire Ă  dĂ©penser. Limitez vos dĂ©penses au quotidien afin de mettre de cĂŽtĂ© une Ă©pargne considĂ©rable. De cette maniĂšre, vous pouvez monter des projets professionnels Ă  haut risque. Si jamais le business tourne mal, vous ne risquez pas de recevoir des appels des gestionnaires de recouvrement de votre banque. Sommaire1 Le surendettement, kesako ?2 BĂ©nĂ©ficier d’un plan de surendettement3 Sortir du fichier des interdits DĂ©fichage par DĂ©fichage automatique4 Quand dĂ©poser un dossier de surendettement ?
ï»żLetrio volait des roues de voitures sur fond d’addiction au casino. Trois jeunes, ĂągĂ©s de 18 et 22 ans, ont Ă©tĂ© jugĂ©s, mercredi, en comparution immĂ©diate au tribunal judiciaire de Metz
Parmi les diffĂ©rentes mesures proposĂ©es par la commission si elle juge un dossier de surendettement recevable, figure le rééchelonnement des dettes. Ce type de dispositif, proposĂ© dans le cadre des mesures imposĂ©es, n’est toutefois pas accessible Ă  tous les profils de demandeurs, ni Ă  toutes les situations. Il faut en effet pouvoir rembourser une partie des dettes pour en bĂ©nĂ©ficier. L’intĂ©rĂȘt du rééchelonnement des dettes est de permettre en remboursement au moins partiel adaptĂ© Ă  la situation du demandeur. Le rééchelonnement des dettes, l’une des mesures imposĂ©es par la commission Le rééchelonnement des dettes, l’une des mesures imposĂ©es par la commissionQu’est-ce que le rééchelonnement de dettes ? Lorsqu’un dossier de surendettement est acceptĂ© par la commission suite Ă  son dĂ©pĂŽt, et qu’il est donc jugĂ© recevable, plusieurs types de procĂ©dures sont possibles lors de l’orientation du dossier. Plusieurs conditions vont dĂ©terminer le type de procĂ©dure appliquĂ©e par la commission, et en premier lieu la possibilitĂ© ou non de rembourser les dettes. Si les dettes sont jugĂ©es impossibles Ă  rembourser, il s’agira d’un rĂ©tablissement personnel avec ou sans liquidation. Si les dettes peuvent ĂȘtre remboursĂ©es, la procĂ©dure choisie dĂ©pendra de si le demandeur est propriĂ©taire d’un patrimoine ou non. Si c’est le cas, la commission orientera le dossier vers une conciliation avec les crĂ©anciers, via un plan conventionnel de redressement. Si le demandeur ne dispose pas de bien immobilier, mais que ses dettes peuvent en partie ĂȘtre remboursĂ©es, la commission dĂ©cidera alors de mesures imposĂ©es ou recommandĂ©es. Ces mesures sont notamment la rĂ©duction du taux d’intĂ©rĂȘt, la suspension de certaines dettes, et donc le rééchelonnement des dettes. Pour bĂ©nĂ©ficier de ce rééchelonnement, le demandeur doit donc valider certaines critĂšres d’endettement et de situation. Il faut par ailleurs noter que le rééchelonnement peut aussi ĂȘtre proposĂ© dans le cadre du plan conventionnel de redressement. Qu’est-ce que le rééchelonnement de dettes ? Cette mesure doit en fait permettre au demandeur de parvenir Ă  rembourser progressivement ses dettes, tout en protĂ©geant son budget de vie courante. La plupart du temps, ce rééchelonnement des dettes est proposĂ© sur une durĂ©e de 7 ans maximum, pour correspondre au dĂ©lai maximal mis en place pour ce type de procĂ©dure. La durĂ©e de 7 ans coĂŻncide aussi avec la durĂ©e d’inscription au FICP. Le rééchelonnement peut Ă©galement ĂȘtre mis en place sur la moitiĂ© de la durĂ©e de remboursement restant Ă  courir sur les emprunts en cours. Il faut par ailleurs savoir qu’une telle mesure, tout comme les remises de dettes, peut ĂȘtre contestĂ©e par les crĂ©anciers durant une pĂ©riode de 30 jours. Sans contestation, elle s’applique alors immĂ©diatement. Le fonctionnement d’un rééchelonnement est simple il s’agit de rĂ©duire le montant des mensualitĂ©s, en allongeant la durĂ©e de remboursement. Cette mesure permet alors Ă  la personne concernĂ©e de regagner du pouvoir d’achat chaque mois, sans pour autant abandonner le remboursement de ses dettes. C’est une procĂ©dure assez couramment proposĂ©e par la commission dans des cas de figure oĂč le remboursement des dettes est encore possible, parfois couplĂ©e Ă  d’autres mesures, comme une rĂ©duction du taux d’intĂ©rĂȘt. Il s’agit bien souvent d’une mesure qui donne un effet bĂ©nĂ©fique immĂ©diat au budget du demandeur, qui regagne un peu de pouvoir d’achat pour sortir de cette situation de surendettement. Enfin, une fois le dossier de surendettement terminĂ©, une personne ayant rĂ©ussi malgrĂ© ses difficultĂ©s Ă  rembourser ses dettes grĂące Ă  un rééchelonnement, sera considĂ©rĂ©e comme crĂ©dible face Ă  de futurs Ă©tablissements de crĂ©dit pour un prĂȘt, contrairement Ă  un individu ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un effacement total de ses dettes. vPu2oi.
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  • dossier de surendettement et addiction au jeu